Telegram est l'un des nombreux services de messagerie instantanée qui existent aujourd'hui. En tant que tel, il est censuré par certains gouvernements. C'est le cas de l'Iran et de la Chine.
L’application de messagerie instantanée Telegram, comme la plupart des applications de ce genre qui chiffrent leurs communications, doit se battre contre la censure. Certains gouvernements imposent des règles très strictes en la matière. C’est le cas en Iran et en Chine. Et ce sont précisément les deux prochains pays dans lesquels Telegram veut vaincre la censure après avoir remporté un combat similaire en Russie.
Après avoir vaincu la censure en Russie,
Dans un post public, le PDG de Telegram Pavel Durov expliquait que le gouvernement de Russie avait tout juste décidé de lever le bannissement de l’application, un bannissement pourtant en place depuis plus de deux ans. L’homme attribue cette décision au succès d’une stratégie qui faisait intervenir des serveurs proxy pour permettre aux utilisateurs de continuer d’accéder à l’application malgré les efforts répétés du gouvernement pour bloquer cet accès, n’hésitant par exemple pas à bloquer des millions d’adresses IP. Mais plutôt que de faire diminuer le nombre d’utilisateurs, depuis avril 2018, celui-ci n’a eu de cesse d’augmenter en Russie. Il avait ainsi doublé, atteignant 30 millions en mai 2020.
l’application de messagerie Telegram s’attaque à l’Iran et la Chine
Fort de cette victoire en Russie, la PDG de Telegram annonce dans le même temps que l’entreprise a « décidé de concentrer [ses] ressources anti-censure dans d’autres pays où Telegram est encore banni par les gouvernements », y compris l’Iran et la Chine. En juin 2019, Pavel Durov blâmait la Chine pour une attaque par déni de service (DDoS) qui avait interrompu le service durant les protestations à Hong-Kong. « Nous ne voulons pas que cette technologie prenne la poussière et devienne obsolète », écrivait-il, et d’ajouter « alors que la situation politique dans le monde est de plus en plus imprévisible, les gouvernements sont de plus en plus nombreux à tenter de bloquer les applications préservant la vie privée comme Telegram ».