Shift4Good : 100 M€ pour investir dans des start-up de mobilité durable
Le transport de marchandises et de personnes représente environ un cinquième des émissions mondiales de CO₂. Shift4Good est le premier fonds de capital-risque indépendant mondial à impact environnemental dédié à la mobilité durable.
Cela représente 8 milliards de tonnes de CO₂ rejetées dans l’atmosphère chaque année – près de 30 % des émissions de CO2 en Europe proviennent de la mobilité ! L’alignement sur un scénario de réchauffement climatique de 1,5°C oblige l’industrie automobile à réduire de 50 % ses émissions de carbone d’ici à 2030. L’électrification, la numérisation, l’automatisation et la circularité seront au cœur de ses stratégies. Les équipementiers mondiaux, les fournisseurs automobiles, les sociétés de transport et de fret déploient des feuilles de route ambitieuses vers la neutralité carbone, mais ils doivent travailler en étroite collaboration avec les start-up, car les entrepreneurs créent des idées révolutionnaires, rapidement.
Sachant que le transport de personnes et de marchandises a un impact carbone de 8 milliards de tonnes chaque année, Shift4Good se concentre sur la mobilité durable et l’économie circulaire, avec un objectif de levée de fonds de 300 millions d’euros. Ce fonds d’investissement, classé SFDR « Article 9 », répond aux critères de durabilité les plus stricts de la taxonomie européenne. Shift4Good investira dans une trentaine de start-up au cours des cinq prochaines années en série A et B, pour les deux tiers dans l’Union européenne et pour un tiers dans le reste du monde, avec un focus sur l’Asie du Sud-Est. Ces investissements visent à accélérer leur développement, leur permettre de devenir des champions internationaux et ainsi contribuer, par leurs innovations, à réduire l’empreinte carbone du secteur de la mobilité.
Shift4Good est une société de gestion française indépendante, implantée à Paris et à Singapour et certifiée par l’AMF rejoint par de grands partenaires institutionnels et entreprises du secteur de la mobilité basés en Europe et en Asie, dont le Groupe Renault, le Fonds Européen d’Investissement (FEI) à travers son nouveau programme européen d’investissement InvestEU et Bpifrance. Leur expertise combinée de la mobilité décarbonée et de l’économie circulaire nous permettra d’accompagner des projets à fort potentiel, notamment en France.
Alors que le Salon de l’auto ouvre avec des défis sans précédent, Carlos Tavares, le patron de Stellantis (né de la fusion de PSA/ Fiat / Chrysler), dressait sur BFM Business l’état des lieux du marché automobile à l’heure de l’électrique, mais aussi la startup Hopium qui mise sur l’hydrogène !
Menaces
L’industrie automobile européenne s’est à peine relevée d’une pénurie paralysante de semi-conducteurs pendant la pandémie qu’une nouvelle menace pointe déjà le bout de son nez, la flambée des prix de l’énergie menaçant de paralyser la production automobile sur le continent. La crise énergétique croissante en Europe – déclenchée par la répression russe des flux de gaz au début de cette année – affecte déjà un certain nombre d’industries manufacturières qui dépendent de processus à forte intensité énergétique, notamment la fabrication du verre et de l’acier. Aujourd’hui, un prévisionniste de l’industrie automobile mondiale affirme que la crise énergétique pourrait réduire la production de voitures neuves par millions.
Le rapport de S&P Global Mobility a révélé que les prévisions initiales de l’industrie évaluaient la production de fabrication automobile entre 4 et 4,5 millions de véhicules neufs au cours de chaque trimestre de 2023. Mais des factures de services publics élevées et la possibilité pour les gouvernements d’obliger les entreprises à réduire leur consommation d’électricité en cas de rationnement énergétique pourraient ce nombre en baisse de 2,75 millions de voitures par trimestre, soit une baisse de près de 40 %.
La pénurie de puces est toujours un problème en 2022 – et selon le constructeur automobile allemand Volkswagen, elle pourrait durer jusqu’en 2024, au moins -, mais les constructeurs automobiles s’adaptent à la crise, les gouvernements européens annonçant leur intention d’investir davantage dans la production nationale au cours des prochaines années.
L’avenir est vert
La mobilité couvre une large gamme de produits et de services allant des vélos et scooters électriques aux applications d’autopartage et aux véhicules électriques, jusqu’aux sociétés de gestion de données. Au cours des deux dernières années, le secteur européen des transports et de la mobilité a subi d’énormes changements en raison de l’avènement des nouvelles technologies et de la demande croissante de produits plus durables et accessibles. Des villes européennes telles qu’Oslo, Stockholm, Copenhague et Berlin mènent la charge selon l’Arcadis Sustainable Cities Index pour 2022. Mais il est clair qu’il existe un appétit pour la mobilité durable dans toute l’Europe.
Application
La mobilité est un ensemble, les applications mobiles sont le cœur de nombreuses stratégies pour ne pas dire de toutes 🙂
Parfois, les idées les plus simples sont les meilleures, la startup Citya, contrairement aux systèmes de transport traditionnels avec des horaires fixes, des arrêts fixes et de longs temps d’attente, Citya est un outil de transport à la demande beaucoup plus flexible. Les utilisateurs demandent simplement un trajet dans l’application, et l’algorithme trouvera le meilleur itinéraire avec l’heure d’arrivée et le prix. Les trajets sont très abordables et les utilisateurs partagent des trajets dans une voiture hybride pour réduire les émissions. Citya fait déjà des vagues en République tchèque et en Pologne, avec l’intention de s’étendre prochainement à Berlin.