Malgré la normalisation de la 5G qui est acquis, elle ne devrait pas être attendue avant 2020, 25 opérateurs mobiles ont déjà commencé les tests des technologies 5G. Sur les 25 opérateurs testant la 5G, 12 ont progressé aux essais sur le terrain, 4 autres opérateurs ont annoncé des plans pour les essais 5G, mais n’ont pas encore commencé.
Cinq opérateurs ont atteint des vitesses de données d’au moins 35 Gbps dans les essais, y compris Optus, M1 et StarHub. À ce jour, Etisalat a le record de vitesse à 36Gbps. Tous les opérateurs effectuant des essais 5G ont signalé des vitesses de transmission de données d’au moins 2Gbps. Les données de Viavi montrent également que les opérateurs testent la 5G sur une large gamme de bandes allant de 3 GHz à 86 GHz.
La bande passante la plus généralement testée parmi les opérateurs qui ont révélé leur spectre de test est actuellement 28 GHz – avec huit opérateurs l’utilisant – suivie par 15 GHz, qui est utilisé par sept opérateurs. Parmi les fournisseurs d’équipements, cinq grands fournisseurs ont annoncé leur participation aux essais 5G – Ericsson, Huawei, Nokia, Samsung et ZTE. Beaucoup d’opérateurs travaillent avec plusieurs fournisseurs sur leurs essais, avec KT y compris les cinq fournisseurs d’équipement.
Les fréquences sont une ressource rare
Les fréquences bien qu’instantanément renouvelables, elles ne sont disponibles qu’en quantité limitée à un moment donné. A l’instar des terres agricoles qui ne disparaissent pas par leur usage, les fréquences ne peuvent être attribuées et utilisées, avec plus ou moins d’intensité, que par un nombre limité d’utilisateurs. Le spectre réglementé est constitué des fréquences allant de 9 kHz à 300 GHz car, à l’instar des terrains qui peuvent être constructibles ou non, toutes les fréquences ne sont pas aujourd’hui utilisables.
Il faut savoir que les fréquences des spectres a été multiplié par un facteur compris entre 13 et 25 entre 2011 et 2017 ! Il n’existe aujourd’hui plus de fréquences disponibles dans les gammes les plus aisément exploitables. En outre, il va devenir de plus en plus difficile de recourir aux méthodes classiques de libération de bande de fréquences. Le recours accru au partage, et en particulier au partage dynamique, constitue ainsi une réserve de spectre importante. Une forme particulière de partage, l’usage de bandes de fréquences gratuites, ouvertes à tous, sans licence a connu ces dernières années avec le Wifi un développement important. Il permet de délester 68% de trafic mobile.
Le spectre et l’un des piliers de l’économie numérique, McKinsey Global Institute a étudié, en 2013, les douze technologies potentiellement les plus disruptives d’ici 2025. Classées par ordre d’impact décroissant, l’Internet mobile et l’Internet des objets sont respectivement premier et troisième.L’impact cumulé est évalué entre 6 400 et 17 000 milliards de dollars en 2025, soit entre le tiers et la moitié de l’impact cumulé des douze technologies mise en avant. Source et suite ICI
Le rythme de développement 5G est déjà au-delà des attentes de nombreux observateurs, mais il faudra relever de nombreux défis notamment comment les futurs réseaux 5G vont gérer les exigences disparates des débits élevés, des applications à très faible latence et les services IoT à grande échelle tout en maintenant la QoS.
Le Mobile World Congress devrait présenter un aperçu des capacités 5G et des possibilités d’infrastructure cellulaire surement autour des casques virtuels et des drones multimédia. Rivals Intel et Qualcomm, sont un bon exemple de leurs stratégie pour montrer des capacités 5G encore en laboratoire. Plus précisément, Qualcomm lancera les premiers produits de sa co-entreprise avec le TDK japonais, tandis que Intel lancera un modem LTE de classe Gigabit et des puces pour l’équipement d’infrastructure cellulaire. Intel présentera sa plate-forme de développement de troisième génération pour les clients 5G capable de débits de données de 10Gbits/s utilisant des canaux de 900MHz. Celle-ci prend en charge des fréquences allant de 600MHz à 39GHz, une large fourchette à travers laquelle la réglementation mondiale s’est harmonisée autour de bandes spécifiques.
[Les caractéristiques IoT de la norme 5G sont prévues pour la version 16, environ un an plus tard (2018) que la première vague de 5G dans la version 15 qui jette les bases d’un débit plus élevé et des latences plus faibles dans cellulaire.]
La guerre de la 5G ce jouera autour de l’innovation avec de la puissance de calcul et des algorithmes associés, couplés à l’électronique devraient permettre ce qui n’était pas encore possible hier : une radio intelligente, définie par logiciel…Mais aussi les aspects juridiques du partage dynamique du spectre sur les continents qui joueront un rôle certains !