Publié le 11 février 2020, modifié le 11 février 2020.
Par La Rédaction

Localisation mobile à l’ère de la protection des données

Publié le 11 février 2020, modifié le 11 février 2020.
Par La Rédaction

Herow révèle une nouvelle étude (1253 réponses) “La localisation mobile à l’ère de la protection des données”.

Photo De NESA by Makers – Unsplash

Herow révèle une nouvelle étude (2610 réponses FR/US) “ La localisation mobile à l’ère de la protection des données ”. La société y décrypte le comportement des Français et des Américains face aux nombreuses sollicitations des applications pour l’utilisation de leur localisation et de leurs données. Pour cela, HEROW a sondé quatre générations : Baby Boomers, Génération X, Millenials, Génération Z. Parmi les questions posées : en moyenne, combien d’utilisateurs optent pour le partage de leur emplacement ? Comment cela varie-t-il entre les catégories d’applications, les systèmes d’exploitation et les différentes démographies ? Qu’est-ce qui influence le plus les utilisateurs à partager leur emplacement ? Quels sont les plus grands soucis en termes de partage de localisation et qu’est-ce que les utilisateurs exigent en retour ?

L’étude pointe les doutes que Français et Américains ont sur le partage des données. L’invasion de la vie privée (55% FR vs 52% US), la surveillance non autorisée (56% vs 55%) et la fraude d’identité (50% vs 54%) dominent les inquiétudes des utilisateurs des deux pays.

Acceptation de la localisation inégale

Que l’on soit Baby Boomers ou de la Génération Z, les variations entre les groupes démographiques démontrent que les jeunes utilisateurs sont plus enclins à partager leurs données de localisation. En France comme aux Etats-Unis, ils en voient en effet l’utilité lorsqu’il s’agit de la navigation (82%), la localisation sur une carte (75% vs 70%) ou encore la lutte contre la fraude (68% vs 72%). Le taux d’acceptation diminue lorsque la localisation est demandée pour un ciblage publicitaire amélioré (42% vs 39%).

Ces deux populations dessinent une tendance commune : les utilisateurs de plus 20 applications sont 65% plus favorables à partager leurs données de localisation pour une meilleure expérience (-10 apps : 56% vs 51%). Pour améliorer l’expérience utilisateur, les apps poussent régulièrement leur offre en demandant d’avoir accès à différents outils internes (bluetooth, capteurs de mouvement, microphone). Selon l’étude, les données de localisation sont abordées avec plus de prudence que les fonctionnalités annexes. D’ailleurs, les Américains sont légèrement moins regardant sur l’accès à ces outils : bluetooth (75%), capteurs (75%), microphone (58%).

Enfin, Français et Américains ont en général les mêmes habitudes quant au partage de localisation pour l’utilisation des app liées à la météo (88% vs 87%), au transport (77%), ou encore le e-commerce (66% vs 73%) mais sont plus difficiles à convaincre pour les applications dites de news (47% vs 48%).

Contrôle et transparence

Ce sont de loin les facteurs les plus importants pour que les utilisateurs partagent leurs données. Selon l’étude, 80% des Français seraient disposés à partager leurs données de localisation s’ils avaient un moyen clair et facile de contrôler leur utilisation. S’ils partagent l’idée que l’explication de la valeur ajoutée apportée est favorable au partage (73% vs 70%), ils divergent sur l’idée de savoir si l’app est conforme à un règlement comme le RGPD ou le CCPA (73% vs 53%).

Si une prise de conscience émerge dans les deux pays sur la valeur apportée par le partage de leurs données de localisation (35% vs 25%), les utilisateurs ressentent toujours un manque de contrôle (56% vs 36%), un manque de confidentialité 29% vs 34%) et un manque de valeur (16% vs 27%).

Les capteurs

Les données de localisation sont abordées avec plus de prudence que les capteurs de mouvement et le bluetooth. Les disparités sont indiquées en fonction du sexe, du type de téléphone (Android ou iOS) et de la fréquence à laquelle l’utilisateur utilise les applications. Les utilisateurs d’Android sont 8% plus enclins à partager leurs données liées aux capteurs de mouvement que les utilisateurs d’iOS. Mais ils sont 3% moins disposés à partager leurs données de localisation comparé aux utilisateurs d’iOS.

Les utilisateurs de +20 applications par jour partagent plus leur localisation (65%) que les utilisateurs utilisant moins de 10 applications par jour (56%). Cependant les utilisateurs de +20 applications acceptent moins l’accès à leur microphone, 48% vs 58% pour les utilisateurs de moins de 10 applications par jour.La principale variante concerne l’accès aux données aux photos et vidéos. Les femmes sont 5% moins disposées pour partager ces données comparer aux hommes (40% vs 45%).

Deux OS avec des comportement diffèrent

Dans le contexte de partage de données, on distingue la manière dont Android et Apple prennent soin de leurs utilisateurs. De ce côté, Apple a pris depuis de nombreuses années les devants en sécurisant les données de ses utilisateurs.

Aux Etats-Unis, les utilisateurs d’iOS sont +4% plus inquiets par l’invasion de la vie privée alors que ceux d’Android sont +4% plus inquiets par la surveillance non-autorisée et les “stalkers”. Cependant, ces derniers affirment par rapport aux utilisateurs d’iOS que l’accès à la donnée améliore leur expérience applicative (+3%) et pensent avoir un contrôle parfait de leurs données.

Et chaque OS donne l’impression de favoriser certains univers applicatifs. Les utilisateurs d’iOS sont +12% à fournir facilement leurs informations pour les applications de sorties alors que ceux d’Android partagent plus facilement leurs données (+3%) pour les applications de gaming. Ce qui corrèle avec la volonté d’Android de proposer une interface favorable aux jeux vidéo.

Du côté français, les utilisateurs de l’OS d’Apple sont 3% plus nombreux à partager leurs données de localisation, et sont +8% susceptibles de partager leur numéro de sécurité sociale. De manière générale, les utilisateurs iOS sont toujours plus enclins à partager leurs données de localisation (+16% pour les apps de Social & Dating, +15% avec les applications de voyage et de transport) surtout si les applications sont conformes à une réglementation majeure (+7%). Enfin, 33% des utilisateurs d’Android pensent que la localisation améliore généralement leur expérience contre 46% des utilisateurs d’iOS.

Hommes et femmes pas tous égaux

En France comme aux US, les hommes ont tendance à donner plus facilement accès à leurs données notamment pour les applications médias (respectivement +13% et +5%). Outre-Atlantique, les femmes sont effectivement plus prudentes (+6%) que les hommes lorsqu’il s’agit de partager ses données et sont 5% moins intéressées que les hommes à partager leur localisation.

Pour les risques liés aux données de localisation, les femmes américaines sont majoritairement inquiètes par la fraude d’identité (58%), les “stalkers” (50%) ou encore les vols d’identité (40%). De leur côté, les hommes sont plus réticents de recevoir des publicités indésirables (44%).

En France, les femmes ont un ressenti plus mitigé par rapport aux hommes (+8%) concernant l’amélioration de l’expérience applicative grâce à la localisation et 42% d’entre elles affirment qu’elles n’ont pas autant de contrôle qu’elles aimeraient, contre 35% des hommes. Lorsqu’il s’agit de partager leur localisation, les femmes sont en général plus préoccupées par la surveillance non autorisée (+10%),tandis que les hommes se concentrent sur l’autonomie de leur batterie (+3%).

Différences générationnelles

Que l’on soit de la génération Baby Boomers ou de la génération Z, la perception des risques associés à la localisation n’est pas la même. Les personnes nées après 2000 sont généralement plus ouvertes au partage des données car ils y ont été baignés dès leurs premiers pas dans le numérique tandis que la génération née dans les années 80 est plus susceptible de comprendre les avantages et les inconvénients.

Les Baby boomers sont la génération qui accorde le moins l’autorisation à la localisation (46%) contre 53% avec la génération X.

Aux Etats-Unis, les Millenials acceptent à 44% (de toujours à souvent) le partage de leurs données et 30% de la génération Z affirment que la localisation améliore généralement leur expérience dans l’application contre 19% pour les baby-boomers.Enfin, en France, lorsqu’il s’agit d’invasion de la vie privée, la génération Z est à l’opposé des baby boomers. En effet, ils sont -13% préoccupés que ces derniers, mais sont +22% plus inquiets concernant l’autonomie de leur batterie via les différents services de localisation.

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