L’industrie spatiale évolue, avec de plus en plus d’acteurs privés s’implantant sur le marché dominé par l’État et proposant de nouveaux modèles commerciaux, comme le projet new space 5G. L’une des conséquences est l’utilisation accrue de petits satellites, peu coûteux et souples à utiliser par rapport aux grands et coûteux satellites précédents.
Un consortium d’organisations industrielles et scientifiques développe actuellement une plate-forme logicielle permettant à une couche de communication par satellite de compléter les communications mobiles terrestres 5G et d’assurer une couverture nationale en Allemagne. À cette fin, l’Université de Brême, DSI Aerospace Technologie, OHB System et ZARM Technik font partie du projet 5GSatOpt.
Le problème : en Allemagne, au moins 98% des ménages devraient pouvoir accéder à la 5G d’ici à la fin de 2022, mais seulement 80% de la superficie sera desservie. Beaucoup de régions rurales restent dépendantes…Un réseau de petits satellites peut assurer une couverture complète et rendre la transmission de données globale plus efficace. Cela est possible en envoyant un grand nombre de satellites, une méga constellation sur une orbite proche de la Terre et en les mettant en réseau les uns avec les autres. Outre le niveau de communication sur le terrain, un deuxième niveau de communication d’environ 1 000 kilomètres d’altitude peut être mis en place.
Dans un premier temps, il y aura le développement d’une plate-forme de simulation pour la conception, l’optimisation et l’évaluation des constellations de satellites 5G constituera un outil important pour la planification de missions futures dans le domaine du 5G NewSpace. Elle sera financé par les fonds européen de développement régional. Des projets similaire existe aux États-Unis ou en Chine. Un tel réseau de petits satellites pourrait également être utilisé à d’autres fins, telles que l’observation de la Terre et la recherche climatologique. Pour cela, les petits satellites ne doivent être complétés que par un module d’observation supplémentaire.
La plate-forme devrait pouvoir répondre à des questions comme : Quel débit de données maximum peut être garanti dans une région comme l’Allemagne du Nord ? Combien de satellites sont nécessaires ? À quelle distance peut être votre distance maximale les uns des autres ? Et comment sont-ils mis en réseau le plus efficacement possible, y compris avec les stations au sol?
La 5ème génération mobile atteint des débits de données pouvant atteindre 20 gigabits par seconde et offre divers autres avantages par rapport à la 4ème génération (LTE). En plus des utilisateurs privés et de l’industrie, cela est intéressant, par exemple, pour l’agriculture numérique et pour la coordination précise des services de secours, mais aussi pour les entreprises de logistique et d’expédition . Enfin et surtout, la conduite autonome ne pourra être utilisée que lorsque l’infrastructure réseau sera conçue par la 5G. Le projet 5GSatOpt concerne l’intégration de constellations de satellites de petits satellites dans la 5G. Bien que le consortium 3GPP ait déjà défini l’intégration générale des satellites, il n’est pas encore précisé quelles technologies de communication devraient être appliquées pour les liaisons sol-satellite ainsi que pour les liaisons inter-satellites.
Selon Northern Sky Research, au moins 10 entreprises envisagent de construire des constellations à large bande de 100 satellites ou plus sur des orbites non géostationnaires. La plupart de ces entreprises prévoient avoir leur première génération de constellations en orbite dans les cinq prochaines années. Les analystes s’accordent à dire que l’avènement de vastes flottes de petits satellites sur des orbites non géostationnaires pourrait potentiellement changer le paradigme de l’internet par satellite. Mais personne ne sait exactement comment, puisque les mégacstellations ne sont pas encore en orbite. Source et suite Ici (le projet allemand 5GSatOpt devient donc pragmatique)