Les smartphones émettant le plus de radiations

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La réglementation dans de nombreux pays a été établie pour assurer la sécurité de tous, quels que soient l’âge et l’état de santé. La norme a été élaborée en fonction des premiers effets biologiques constatés avec un facteur de réduction par sécurité.
Pour la plupart des gens de nos jours, leur smartphone est à portée de main 24 heures sur 24. C’est dans leur poche pendant qu’ils sont au travail, c’est dans leur main pendant le trajet en train et c’est sur leur table de chevet quand ils vont dormir. Avec ce niveau de proximité et d’utilisation, beaucoup peuvent se poser des questions sur l’impact qu’il y a sur notre corps. D’ailleurs certaines personnes ne peuvent plus supporter les ondes du Wifi et des réseaux mobiles à proximités, certaines ondes électromagnétiques sont loin d’être inoffensives. Bien qu’il soit encore difficile de trouver des recherches concluantes sur les effets du rayonnement des téléphones portables elles sont tout de même bien présentes. L’infographie montre les téléphones qui émettent le plus de rayonnement lorsqu’ils sont tenus à l’oreille lors d’un appel.
L’Office fédéral allemand de radioprotection (Bundesamt für Strahlenschutz) dispose d’une base de données complète des smartphones – nouveaux et anciens et du niveau de rayonnement qu’ils émettent. Selon les critères définis pour ce tableau (voir les notes de bas de page), le smartphone actuel créant le niveau de rayonnement le plus élevé est le Motorola Edge. Alors que les téléphones haut de gamme tels que l’ iPhone 7 et l’iPhone 8 ont été proches du haut de cette liste dans le passé, les derniers combinés d’Apple ont des SAR inférieurs, ce qui les éloigne de ce projecteur particulier.
Bien qu’il n’y ait pas de directive universelle pour un niveau « sûr » de rayonnement téléphonique, la certification allemande pour le respect de l’environnement « Der Blaue Engel »certifie uniquement les téléphones qui ont un taux d’absorption spécifique inférieur à 0,60 watts par kilogramme. Tous les téléphones présentés ici représentent plus du double de cette référence.
La plupart des pays développés ont adopté les seuils d’expositions préconisés par l’organisation scientifique sans but lucratif ICNIRP (International Commission on Non-Ionizing Radiation Protection). Quelques rares pays ne suivent pas les lignes directrices de l’ICNIRP et ont des normes différentes, comme le Canada, les Etats-Unis et la Corée du Sud qui ont fixé une limite de DAS tête et de DAS tronc à 1,6 W/kg, mais les DAS ne sont pas comparables, car ils sont mesurés différemment aux États-Unis (15 mm versus 5mm en Europe et sur un cube de 1g versus 10g en Europe.) – Par ailleurs, les États-Unis ne fixent pas de limite pour le « DAS membre » – et en Europe (5 mm) et il n’existe pas, au niveau fédéral aux États-Unis, de limite d’exposition de la population aux champs électromagnétiques générés par les antennes de téléphonie mobile.
Les fabricants doivent indiquer, dans les manuels utilisateurs ou notice, les valeurs de DAS, ainsi que les fréquences avec lesquelles elles ont été évaluées.
En France
Le Débit d’Absorption Spécifique (DAS), évalue l’énergie des ondes électromagnétiques absorbé par le corps humain, lors de l’utilisation d’un équipement radioélectrique, comme le téléphone portable. Le DAS s’exprime en Watt par kilogramme (W/kg). L’Agence nationales des fréquences a mis en place depuis longtemps avec la réglementation française par l’arrêté du 8 octobre 2003 fixant les spécifications techniques applicables aux équipements terminaux radioélectriques (modifié en 2019). l’ANFR veille au respect des valeurs limites réglementaires et tient à jour le protocole national de mesure. L’Agence mène notamment des expérimentations sur les nouvelles technologies comme la 5G ou des objets connectés, pour faire évoluer son protocole, qui est ensuite publié au Journal Officiel. Voir ici la base de donnée ouverte sur les marques de smartphones, MaJ partiel.
Le DAS est évalué pour des conditions d’émission forcées au maximum, en sommant les expositions des technologies pouvant être utilisées en même temps (exemples : 4G et Wi-Fi et Bluetooth) et en retenant le majorant des DAS relevés pour l’ensemble des bandes de fréquences et des technologies.
Trois types de DAS sont prévus pour mesurer l’exposition due aux téléphones portables :
- Le « DAS tête » reflète l’usage du téléphone à l’oreille, en conversation vocale.
- Le « DAS tronc » est associé aux usages où le téléphone est porté près du tronc, par exemple dans une poche de veste ou dans un sac.
- Le « DAS membre », quant à lui, correspond à l’usage du téléphone plaqué contre un membre, par exemple tenu à la main, porté dans un brassard ou dans une poche de pantalon