Publié le 22 octobre 2014, modifié le 15 décembre 2020.
Par La Rédaction

Les objets connectés et les contraintes de consommation d’énergie

Publié le 22 octobre 2014, modifié le 15 décembre 2020.
Par La Rédaction

L'un des principaux verrous technologiques reste la consommation énergétique des objets connectés

Les défis technologiques sont nombreux dans ce domaine Andrzej Duda, enseignant à Grenoble INP – Ensimag et chercheur au LIG, les résume ainsi : “Les capteurs, qui doivent être suffisamment petits pour être embarqués sur des objets, doivent en outre respecter des contraintes de consommation d’énergie, mais aussi de mémoire et de puissance de calcul en fonction de l’application visée. Et bien sûr, ils doivent être reliés à Internet par des protocoles de communication adéquats”. Avec son équipe, il développe des “nœuds et des réseaux de capteurs” en abordant tous ces aspects. “Nous travaillons par exemple sur le développement du logiciel qui équipe des dispositifs matériels produits par ST Microelectronics.

Mais l’un des principaux verrous technologiques reste la consommation énergétique des objets connectés, dont il ne suffit pas seulement d’augmenter l’autonomie à l’aide de batteries toujours plus performantes, mais qu’il faudrait dans l’idéal rendre entièrement autonomes sur le plan énergétique. Avec ST, le LIG a conçu un capteur couplé à une cellule photovoltaïque pour récupérer l’énergie solaire. Des méthodes de récupération de l’énergie vibratoire sont également à l’étude au laboratoire TIMA, lequel développe par ailleurs des processeurs très basse consommation d’énergie qui pourront équiper des objets connectés.

C’est le cas de EnerBee qui développe des générateurs d’énergie remplaçant, grâce au mouvement, les piles et batteries dans les objets connectés grands publics et industriels. Grâce à l’association unique du magnétisme et de la technologie piézoélectrique, ses produits sont capables de générer de l’énergie électrique à partir de tout type de mouvements, même lents et irréguliers, et permettre ainsi l’autonomie énergétique des systèmes électroniques. La puissance d’énergie générée par la technologie d’EnerBee intéresse par exemple le marché des produits dit “wearable” : montres, bracelets, lunettes et vêtements connectés. Elle espère ainsi pouvoir  adresser avec sa solution ce marché ambitieux, en plein développement, en apportant une véritable révolution d’usage, économique et environnementale.

Sans Batterie !

Chez ST Microelectronics ont a créé une plate-forme de développement clé-en-main qui permet d’accélérer la création et l’intégration de fonctions de diagnostics, de suivi d’actifs ou de collecte des données autonomes en énergie dans un large éventail d’applications, parmi lesquelles les accessoires pour téléphones et tablettes, les périphériques informatiques, les étiquettes électroniques pour linéaires, l’automatisation industrielle, les systèmes de détection et de surveillance, et les produits de santé personnels.

Dotée d’un ensemble unique d’interfaces RF sans contact et I2C (bus série) standard, la mémoire EEPROM M24LR de ST peut communiquer avec le système hôte par une liaison filaire (over the wire) ou sans fil (over the air). De plus, son interface RF peut convertir en énergie les ondes radio ambiantes émises par des appareils de lecture/écriture RFID ou des téléphones et des tablettes sans contact (NFC), afin d’alimenter ses circuits et de permettre un fonctionnement entièrement sans batterie.

Lire aussi