Publié le 16 septembre 2020.
Par La Rédaction

Les impératifs de l’enseignement virtuel, les facteurs influents

Publié le 16 septembre 2020.
Par La Rédaction

Écoles fermées, amphithéâtres vides et bibliothèques désertées : la pandémie de Covid-19 a créé des défis que les systèmes éducatifs à travers le monde n’étaient pas prêts à relever. Parmi ces défis, on peut nommer la nécessité de disposer d’une infrastructure.

Cette semaine a été annoncé que les académies anglaises Oasis, un collectif de 52 écoles, fourniront un nouvel iPad de 10,2 pouces (32 Go, Wi-Fi) à chacun de ses 30 000 élèves et membres du personnel dans le cadre d’un programme appelé Oasis Horizons. La plupart recevront leur iPad entre janvier et juin 2021, mais les écoles de Birmingham et de Grimsby doivent les obtenir à partir de ce mois-ci. Cette démarche des écoles sélectionnées en Angleterre suit des mouvements similaires aux États-Unis.

Plus récemment, Apple a souligné comment le même iPad de 10,2 pouces était utilisé pour enseigner le jardinage à Dallas.

Convaincue que la créativité et une pédagogie personnalisée favorisent les progrès, Jodie Deinhammer a naturellement appliqué dans ses cours de jardinage nombre des concepts développés dans le manuel. Sur iPad, elle conçoit des cours et des devoirs pour chacun de ses élèves dans le format (audio, visuel ou écrit) qui lui convient le mieux. La portabilité de l’iPad nous permet d’étudier dans le potager, par exemple d’utiliser les capteurs pour collecter des données, l’appareil photo, la loupe et l’app Seek d’iNaturalist pour classifier et identifier les plantes sauvages et les insectes que nous ne connaissons pas», précise l’enseignante. Les élèves consignent leurs conclusions dans un guide pratique numérique créé dans Keynote, compilant tous leurs travaux dans un manuel qu’ils transmettront aux classes des années suivantes et aux habitants du quartier.

La fermeture des écoles suite à la pandémie du coronavirus a entraîné la mise en place de structures numériques exceptionnelles en France. La plate-forme du CNED a en effet mis en place un dispositif pouvant assurer la tenue de cours en ligne pour six millions d’élèves et d’étudiants simultanés. Une formation à distance a également été mise en place pour familiariser les enseignants à ce dispositif.

Une étude a analysé les conditions actuelles favorisant le développement de l’enseignement en ligne et numérique dans 30 pays à travers le monde. L’état des infrastructures numériques, le nombre d’enseignements numériques, ainsi que le marché de l’enseignement en ligne ont été analysés. Le résultat est un classement des pays offrant les meilleurs conditions pour la réussite de l’enseignement en ligne.

La France fait un score médiocre, et ne se place qu’en 14ème position.

Cette étude compare l’infrastructure numérique de la France à celle d’autres pays pour identifier les domaines dans lesquels un développement doit être réalisé. Cet intérêt va continuer de croître de manière importante dans les années à venir, à mesure que les bénéfices de la flexibilité de l’apprentissage en ligne deviennent plus connus. Mais cela requiert l’infrastructure internet adéquate. La qualité de l’enseignement numérique et virtuel dépend de celle des infrastructures numérique du pays.

La Norvège offre les meilleures conditions d’apprentissage en ligne à travers le monde. Elle se place largement devant la France, même si la vitesse de son internet à haut débit – l’une des bases fondamentales pour l’enseignement virtuel en direct, y est légèrement supérieure. La France se fait distancer par de nombreux pays, notamment à cause de la faible offre de cours et de formations en ligne qui y sont proposés. Tandis que seuls 127 cours et programmes sont proposés entièrement en ligne en France, les étudiants Anglais peuvent déjà choisir parmi 4 281 cours. La France se place par ailleurs derrière l’Allemagne, où le débit internet laisse particulièrement à désirer.

Les facteurs influents

Ils sont nombreux, mais tous sont cruciaux pour donner un enseignement à distance de qualité. L’étude passe en revue plusieurs indicateurs :

  • Dépenses dans l’éducation
  • Accès aux ordinateurs  (ne prend pas en compte la pénétration des smartphones/tablettes)
  • Catalogue des cours à distance
  • Internet haut débit
  • Débit de l’internet mobile
  • Tutorat et coûts

Les pays qui investissent le plus, c’est à dire la part du PIB par habitant dépensée par l’état dans l’éducation tertiaire, en %. (France 31.6%)

  1. Suede-43.2%
  2. Danemark-43.1%
  3. Luxembourg-42.8%

Débit de l’internet mobile

Le débit internet lors du transfert de données par mobile a été mesuré en Mbit de téléchargement par seconde. Cette donnée (datant de juin 2020) a été tirée du “Speed Test Global Index” du portail en ligne Speed Test. Plus le débit de l’Internet mobile est important, plus grandes sont les chances de pouvoir participer à des activités d’enseignement à distance requérant un accès à Internet, indépendamment de sa localisation. Le débit Internet indique ainsi si le pays dispose des prérequis techniques nécessaires pour l’utilisation généralisée des méthodes d’enseignement en ligne.

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