Application mobile multi-plateforme créée par Jan Koum et Brian Acton en 2009, WhatsApp fait partie à l’heure actuelle des réseaux sociaux comptant les plus grands nombres d’utilisateurs. Son système de messagerie instantanée chiffrée de bout en bout lui a permis d’enregistrer un grand succès au début des années 2010. Plus de 10 ans après son lancement, WhatsApp dénombre plus d’un milliard d’utilisateurs dans le monde.
L’arrivée de WhatsApp sur le marché de la messagerie en ligne coïncide avec le début d’une vague de nouveaux services sur les réseaux de téléphonie mobile. Parmi ses concurrents figurent entre autres Viber, Facebook Messenger, Kik Messenger, ChatOn et KakaoTalk. La start-up de Mountain View s’est vite démarquée de la concurrence par l’absence de publicités et des fonctions bien développées. Cette simplicité d’utilisation lui a assuré un développement rapide par le bouche-à-oreille.
Entre février 2009, date de son lancement officiel, et octobre 2013, WhatsApp a ainsi enregistré une croissance rapide de sa base d’utilisateurs. À cette époque, l’entreprise a annoncé pas moins de 350 millions d’utilisateurs actifs par mois, soit environ 50 millions d’utilisateurs supplémentaires comparés au nombre d’utilisateurs au mois d’août 2013. En décembre 2013, ce chiffre est passé à 400 millions. Deux mois plus tard, il a encore augmenté à 450 millions.
Avec 450 millions d’utilisateurs en février 2014, dont 70 % sont actifs tous les jours, WhatsApp a un taux d’engagement largement au-dessus de celui de Facebook. Pour preuve, le nombre de messages échangés via l’application mobile est supérieur à 10 milliards par jour, soit proche du nombre de SMS envoyés journellement dans le monde entier. De même, WhatsApp enregistre chaque jour plus d’un million de nouveaux utilisateurs, en particulier dans les pays émergents comme l’Inde.
Comparé aux autres réseaux sociaux de renom tels que Facebook, Instagram et Snapchat, WhatsApp brasse près de 500 millions de photos par jour. Ce nombre est supérieur à ceux enregistrés par ses concurrents. À cette date, de tels chiffres traduisent une forte croissance et un formidable potentiel, surtout dans les pays où le réseau 2G est encore dominant. Il apparaît comme une bonne alternative dans ces pays où les SMS sont payants.
Le 19 février 2014, WhatsApp passe officiellement sous le giron de Facebook pour un montant total de 19 milliards de dollars, dont 4 milliards au comptant et 12 milliards sous forme d’actions. Quant aux 3 milliards de dollars restants, ils sont prévus pour les dirigeants et les salariés sur la période de 2015 à 2018. Avant la finalisation de cette acquisition, Google a soumis aux fondateurs de la start-up une offre de 10 milliards de dollars.
En octobre 2014, l’opération de rachat de WhatsApp a été réévaluée à 22 milliards de dollars suite à l’appréciation des actions de Facebook. Pour information, cette somme est la plus élevée payée lors d’une acquisition dans la Silicon Valley, notamment pour une société adossée à du capital-risque. En comparaison, le rachat d’Instagram par Facebook en 2012 n’a coûté qu’un milliard d’euros, alors que Google n’a déboursé en 2006 que 1,6 milliard de dollars pour YouTube.
À la date de son rachat par Facebook, WhatsApp ne comptait qu’une cinquantaine d’employés, dont une trentaine d’ingénieurs. Par ailleurs, l’application mobile ne disposait même pas d’un pôle dédié à la publicité et la monétisation de son audience ou d’un service marketing. Son chiffre d’affaires a été estimé à seulement 23 millions de dollars par Forbes. En revanche, son volume d’activité est des plus prometteurs avec environ 450 millions d’utilisateurs jeunes et dynamiques.
Avec un prix d’acquisition à 19 milliards de dollars, WhatsApp ne fait payer à Facebook que 42 dollars par utilisateur contre 20 000 dollars par utilisateur pour Instagram. Tenant compte du nombre de ses nouveaux utilisateurs par jour un peu partout dans le monde, cette application mobile de messagerie instantanée constitue un excellent pari sur l’avenir. Tel est notamment le cas pour le marché africain et le marché asiatique.
Le nombre des utilisateurs de WhatsApp n’a cessé de croître. Un an seulement après son acquisition, l’application de messagerie a doublé le nombre de ses utilisateurs actifs par mois. Le 12 février 2020, WhatsApp a annoncé avoir dépassé la barre symbolique des 2 milliards d’utilisateurs dans le monde entier. Il doit cette popularité à la possibilité d’envoyer facilement des messages, tant écrits que vocaux, à un ou plusieurs interlocuteurs. De même, il permet de simplement téléphoner.
Comme WhatsApp fonctionne également avec Internet, l’application de messagerie instantanée s’est très vite développée dans les pays où les opérateurs mobiles pratiquent encore des tarifs élevés. Elle permet en plus de faire des partages de photos, de vidéos et des animations GIF. Soucieux d’apporter une sécurité optimale à l’ensemble de ses utilisateurs, elle a refusé aux pouvoirs publics un accès exceptionnel aux messages échangés sur sa plateforme.
Outre sa facilité d’utilisation, WhatsApp doit sa popularité aux nouveautés proposées régulièrement à ses utilisateurs. Pour cette année 2020, 3 sont particulièrement attendues. La première est le mode « Sombre ». Lorsque cette option sera disponible, son activation est très simple. Il suffit d’aller dans les paramètres et sélectionner « thème ». Puis, les utilisateurs choisissent le mode actif par défaut ou toujours actif.
L’autodestruction des messages est une autre option tant attendue. Comme les stories dans d’autres réseaux sociaux, cette nouvelle fonction devrait permettre d’envoyer des messages textes lisibles de manière temporaire. Après quelques secondes, ils s’autodétruisent et ne laissent aucune trace.
Enfin, WhatsApp devrait permettre d’ici la fin de cette année l’écoute des mémos vocaux sans accéder aux messages, c’est-à-dire sans entrer dans l’application.
WhatsApp dépasse 1,4 milliard d’appels vocaux et vidéo effectués le soir du Nouvel An 2020 dans le monde.