Publié le 22 septembre 2006, modifié le 16 octobre 2014.
Par La Rédaction

Le téléphone portable, un ersatz de livre prometteur…

Publié le 22 septembre 2006, modifié le 16 octobre 2014.
Par La Rédaction

…mais qui ne ne remplace pas un bon bouquin.

C’est un fait, les Japonais, 127 millions d’âmes, sont parmi les plus voraces lecteurs du monde. Les quotidiens, qui pour la plupart sortent deux éditions par jour, tirent à 70 millions d’exemplaires chaque aube venue, dont plus de 10 millions pour le seul Yomiuri Shimbun, le plus important journal du monde en termes de tirages.Quelque 75.000 ouvrages sortent en moyenne chaque année, soit plus de 200…par jour. On trouve en rayon environ 700.000 références à feuilleter dans environ 10.000 librairies sur l’Archipel.

Fort logiquement, via la démocratisation des téléphones portables, PC, assistants numériques, dictionnaires électronique et autres engins numériques, les façons de dévorer ces nourritures plus ou moins intellectuelles changent.Même si la lecture d’ouvrages sur ces nouveaux supports électroniques est encore loin d’être aussi massive que celle des livres traditionnels, une tendance à manger moins de papier se dessine néanmoins, qui se traduit par un nombre grandissant de publications hybrides papier/numérique. Il existerait environ 60.000 références de ce type.

Au Japon, les terminaux privilégiés pour la lecture électronique sont sans l’ombre d’un doute le téléphone portable d’une part, et le PC d’autre part, très loin devant les "livres électroniques" du type de ceux développés par Sony (Librié), Toshiba et Matsushita (Sigma Book).De fait, de nombreux sites pour PC et/ou téléphones mobiles ont vu le jour au Japon. Ils sont disponibles sur les portails des trois principaux opérateurs mobiles (NTT DoCoMo, KDDI et Softbank Mobile) de même que sur internet. On trouve par exemple une cinquantaine de sites/librairies officiels sur le portail de KDDI, classés par types d’ouvrages. L’un des plus importants proposent près de 5.000 référence pour mobiles et dix fois plus pour PC. La plupart des ouvrages sur mobiles sont des romans de gare, des manga, des livres de conseils pratiques, bref des lectures faciles pour tuer le temps dans les transports publics. Les ouvrages de photos tendancieuses y sont également sur-représentés qui ciblent un public de "salarimen" lecteurs des tabloïds moyennement recommandables et magazines ou manga du même accabit. Sur tous les sites mobiles, les contenus sont bien entendu payants (de un euros à plus de 10 euros selon l’ouvrage), certains exigeant en plus un abonnement mensuel (2,5 euros). Pour parcourir ces livres, il est en outre nécessaire de télécharger dans le téléphone un petit programme de lecture capable de décoder les formats de fichiers. A noter que ce logiciel est particulièrement efficace pour les mangas: le passage d’une vignette à l’autre se faisant via des animations qui rendent la lecture très agréable, bien plus que celle des autres types de livres (romans, essais…). Question d’habitude sans doute. Si le téléphone portable s’impose devant les assistants numériques ou livres électroniques, c’est qu’il permet à la fois de sélectionner, acheter, télécharger et lire les ouvrages n’importe où et n’importe quand. Le livre électronique souffre par comparaison de plusieurs handicaps: il est plus imposant, ne dispose pas de fonctions intrinsèques de communication, ni de système de paiement direct, et requiert donc obligatoirement l’usage combiné d’un ordinateur. Source et suite chez karyn poupee pour tokyo.viabloga.com

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