L’administration Biden agit pour interdire la vente du logiciel Kaspersky
Découvrez comment l'administration Biden prend des mesures radicales pour interdire la vente du logiciel Kaspersky, une décision qui fait des vagues internationalement. Selon Kaspersky, l'entreprise compte plus de 400 millions de clients individuels et plus de 240 000 clients corporatifs dans le monde.
Le gouvernement du président américain Joe Biden a pris des mesures pour interdire la vente des logiciels antivirus de Kaspersky Lab, une entreprise basée à Moscou. Cette décision intervient en raison de supposés liens entre la firme et le gouvernement russe. « La Russie a démontré à plusieurs reprises sa capacité et son intention d’utiliser des entreprises russes, telles que Kaspersky Lab, pour recueillir et exploiter des informations sensibles provenant des États-Unis. Nous continuerons à utiliser tous les moyens à notre disposition pour protéger la sécurité nationale des États-Unis et le peuple américain, » a déclaré Gina Raimondo, Secrétaire au Commerce des États-Unis.
Selon Reuters, la société de sécurité est soupçonnée de fournir un accès dérobé aux systèmes informatiques de ses utilisateurs par le biais de son logiciel. Cela lui permettrait potentiellement de :
- Récupérer des informations,
- Installer des malwares,
- Interrompre des mises à jour critiques.
Des restrictions commerciales en vue
Outre cette interdiction de vente, le gouvernement américain envisage d’ajouter Kaspersky à une liste de restrictions commerciales. Cela empêcherait les fournisseurs tiers américains de vendre le logiciel de l’entreprise. L’interdiction ne s’applique pas seulement à la vente de produits Kaspersky, mais signifie également que les clients des États-Unis ne recevront pas de mises à jour des versions existantes du logiciel Kaspersky en général. Le 20 juillet 2024, Kaspersky sera interdit de conclure de nouveaux contrats avec les clients américains. De plus, les mises à jour seront interdites à partir du 29 septembre.
Un contexte de méfiance
Kaspersky est dans le collimateur du gouvernement américain depuis plusieurs années. En 2022, la Commission Fédérale des Communications (FCC) américaine a ajouté l’entreprise à sa liste d’équipements et de services de communication considérés comme une menace pour la sécurité nationale. Les entreprises Huawei, ZTE, China Telecom (Americas) Corp et China Mobile International USA figurent également sur cette liste.
Cette mesure s’inscrit dans le cadre de la loi sur les Réseaux de Communication Sécurisés et Fiables, adoptée en 2019. Cette dernière impose à la FCC de publier et de maintenir une liste de matériels et de services de communication présentant un risque inacceptable pour la sécurité nationale ou la sécurité et la sécurité des citoyens américains.