La réalité augmentée en 2010 par France Quiqueré co-fondateur INT13
En 2009, l’expression « réalité augmentée » apparaissait dans les médias grand public. De TF1 à France 3 jusqu’aux journaux papier, quel medium n’a pas encore parlé de réalité augmentée ? Pourtant, ce terme a aujourd’hui 20 ans. On le doit à Thomas Caudell, alors employé chez Boing. Presque 10 ans plus tard, en 1999, c’est l’apparition de la première bibliothèque Open Source nommé ARToolkit de Hirokazu Kato qui marquera vraiment les débuts de la démocratisation de cette technologie. Mais il a fallu encore de nombreuses années pour voir les premières applications concrètes et grand public utilisant le principe.
2009, c’est aussi le démarrage sur mobile auprès d’un large public, souvent possesseur d’iPhone, par l’intermédiaire des « augmented reality browers ». A l’aide du GPS, de la boussole et de l’accéléromètre de son Smartphone, ces applications enrichissent notre vision de la réalité avec des informations telles que l’emplacement des bouches de métro ou de son fast-food préféré. Pourtant, ces applications restent très imprécises et limitées.
Quelques suppositions pour l’année 2010 :
– Google et Apple intègreront durant l’année leur propre solution de réalité augmentée basée sur le GPS, l’accéléromètre, Google Maps, Google Street ou autres logiciels de cartographie.
– Côté réalité augmentée optique (basé sur l’analyse d’image), exit les démos techniques sur Youtube, chacun pourra tester la technologie sur son mobile et les vrais applications concrètes arriveront en même temps que l’explosion sur console portable et de salon avec entre autre le projet Natal de Microsoft.
– Les constructeurs de téléphones, déjà convaincus de l’intérêt de telles applications sur leur mobile, mettront sur le marché des Smartphones plus adaptés à la technologie, à savoir des caméras de meilleures qualités et plus rapides, frontales et dorsales, ainsi qu’une API plus standardisée.
- Sous le terme réalité augmentée verront apparaître plusieurs technologies différentes, et nous assisterons aux premières applications issues de mix de technologies, du moins sous forme de prototypes.
Enfin, il est envisageable que l’attente des utilisateurs soit tellement haute, que l’offre ne puisse les satisfaire. La popularité de la technologie risque ainsi d’en prendre un coup, et je pense personnellement qu’il faudra attendre 2011 pour voir l’émergence d’applications en réalité augmentée que l’on n’achète plus pour son côté innovant, mais pour sa valeur ajoutée.