Publié le 6 avril 2020, modifié le 6 mai 2020.
Par Morgan Fromentin

En Australie, l’opérateur VHA partage les données de géolocalisation pour aider à combattre la pandémie

Publié le 6 avril 2020, modifié le 6 mai 2020.
Par Morgan Fromentin
Vodafone Australia

Vodafone AustraliaCC

Face à cette pandémie de Covid-19, la technologie peut aider. C'est le cas évidemment dans les hôpitaux auprès des malades. Les données mobiles, par exemple, peuvent quant à elles être exploitées pour suivre les déplacements des personnes et du virus.

Selon The Sydney Morning Herald (SMH), Vodafone Hutchison Australia (VHA) vient de répondre favorablement à une demande du gouvernement visant à fournir des données de géolocalisation anonymisées de ses clients. Ceci pour aider à combattre la propagation du nouveau coronavirus. Une initiative que l’on retrouve déjà dans divers pays, aux quatre coins du globe.

En Australie, l’opérateur VHA transmet les données de géolocalisation

Des données de “plusieurs millions” de clients de VHA ont été fournies au Département du service à la clientèle de la Nouvelle-Galles du Sud ainsi qu’au Département du Premier ministre et du Cabinet pour permettre à ces deux entités de suivre les grandes tendances dans les déplacements de ces utilisateurs. L’opérateur, qui compte environ 6 millions d’abonnés, est le troisième opérateur du pays. Dan Lloyd, directeur des affaires générales chez VHA, déclarait à SMH que les données informant du nombre d’abonnés dans des zones spécifiques à différents endroits sont utilisées pour montrer les mouvements de population avant et après le confinement.

Pour mieux comprendre les mouvements de population et la propagation du virus

Ainsi, par exemple, durant la semaine, la présence dans le quartier des affaires de Sydney est en diminution de 57% en Mars 2020 par rapport au même mois l’année précédente. Dan Lloyd précisait aussi que VHA n’a pas été rétribué pour ces données et que aucune donnée personnelle n’a été divulguée. De leurs côtés, les deux autres grands opérateurs du pays que sont Telstra et Optus n’ont pas communiqué sur d’éventuelles requêtes similaires. Toujours est-il que nombre de gouvernements font cet effort, pour s’assurer de cette distanciation sociale imposée et analyser plus finement la propagation du virus. Google, par exemple, avait compilé ses données sur de nombreux espaces publics dans 131 pays. En Europe, le groupe Pan-European Privacy-Preserving Proximity Tracing travaille sur une technologie basée sur les interactions entre smartphones pour évaluer les éventuelles transmissions.

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