Une technique rondement menée et totalement inédite ! Des hackeurs début juillet ont réussi à contacter par SMS la Présidente de la Banque Centrale Européenne, Christine Lagarde, à l’aide du véritable numéro de téléphone de l’ancienne chancelière allemande Angela Merkel. Les hackeurs ont essayé d’obtenir les codes d’authentification Whatsapp, la fameuse messagerie instantanée, de Christine Lagarde en mettant en avant des problèmes de sécurité informatique. WhatsApp est l’application de messagerie mobile la plus populaire au monde. La croissance de cette popularité s’accompagne d’une augmentation de l’action des cybercriminels qui cherchent à diffuser des arnaques de masse. Les types d’arnaques sont également de plus en plus sophistiqués, et les criminels utilisent des techniques d’ingénierie sociale pour inciter les gens à partager leurs codes de sécurité à deux facteurs afin de prendre le contrôle de leurs comptes.
Le complot a été rapidement déjoué sans qu’aucune information ne soit compromise, a déclaré un porte-parole de la BCE. Bien que la tactique ne soit pas nouvelle, les autorités allemandes ont déclaré que ce stratagème était unique en ce sens qu’il utilisait l’apparence de politiciens de haut niveau.
Selon Avast, il existe des formes connues d’escroquerie, par exemple lorsque, après avoir obtenu le numéro de téléphone de la victime, le cybercriminel passe un appel en se faisant passer pour un employé ou le support technique d’un site web reconnu, pour demander à la victime de partager un code de confirmation par SMS – mais, en fait, ce code a été envoyé par le fraudeur. En envoyant ce code à la victime via un lien WhatsApp, si la victime clique dessus, cela permettra aux cybercriminels à l’origine de l’arnaque de cloner le compte de la victime et de chercher ensuite d’autres contacts à piéger. L’utilisateur peut ainsi perdre le contrôle de son WhatsApp, tandis que le fraudeur peut lire et envoyer des messages en son nom.
La plupart des gens ne considèrent pas les numéros de téléphone utilisés par WhatsApp comme des informations confidentielles. Par conséquent, ces données peuvent être disponibles sur les profils de médias sociaux des personnes, envoyées par différents services, obtenues pour des actions marketing ou même incluses dans des fuites de bases de données et, dans ce cas, vendues sur le darknet. Même les tentatives aléatoires des cybercriminels pour trouver des combinaisons de chiffres possibles pourraient générer de bons résultats pour les escrocs.