Découvrez comment la France contrôle le spectre radioélectrique aux JO de Paris 2024 !
Pour l'organisation des Jeux olympiques et paralympiques, l’Agence nationale des fréquences déploie un dispositif de gestion du spectre des fréquences radioélectriques, impliquant plus de 400 personnes sur tous les sites olympiques.
La gestion du spectre radioélectrique lors d’un événement de grande envergure comme les Jeux Olympiques est cruciale en raison des nombreux dispositifs et services qui nécessitent l’utilisation de fréquences radio. Les Jeux Olympiques attirent des milliers de spectateurs, d’athlètes, de journalistes, et de personnels de soutien. Tous ces participants utilisent divers dispositifs de communication sans fil, tels que les téléphones mobiles, les tablettes, les systèmes de diffusion en direct et les systèmes de sécurité. Cette concentration entraîne une demande élevée et concentrée sur le spectre disponible, nécessitant une gestion minutieuse pour éviter les interférences et la congestion. Les services de sécurité, de secours et d’urgence dépendent fortement des communications sans fil pour coordonner leurs opérations. Il est essentiel de réserver certaines bandes de fréquences pour ces services afin de garantir qu’ils puissent fonctionner sans interruption en cas d’urgence.
La couverture médiatique des Jeux Olympiques est mondiale, elle implique des transmissions en direct, des reportages et des interviews en plusieurs langues. Dans le cadre de grands événements, la gestion du spectre des fréquences radioélectriques prend une dimension cruciale. Ces fréquences sont intensivement utilisées par les organisateurs, les services de sécurité et les médias. Dans ce contexte technique complexe, l’Agence Nationale des Fréquences (ANFR) joue un rôle prépondérant en garantissant un accès sûr et fiable à tous les services de communications sans fil.
Une planification méticuleuse
L’ANFR, profitant de son expérience acquise lors de précédents événements nationaux et internationaux, a relevé le défi de la planification des fréquences. En collaboration étroite avec les ministères, les autorités compétentes, et le comité d’organisation, l’agence a établi les fréquences à utiliser sur chaque site. En outre, elle veille actuellement à ce que tous les équipements radioélectriques professionnels respectent les normes. Son rôle est de réduire les risques d’utilisation de fréquences ou de puissances incorrectes et de garantir, durant les compétitions et les cérémonies, la disponibilité effective des fréquences attribuées.
Mobilisation humaine et organisationnelle
D’ailleurs les préparations commencent des années à l’avance, avec des tests et des simulations pour identifier les besoins en spectre et les zones potentielles de conflit. Pendant les Jeux, des équipes spécialisées surveillent et ajustent en temps réel l’utilisation du spectre pour garantir une performance optimale et minimiser les interférences. Face au défi organisationnel et humain que représente le « Games Time », l’ANFR a mis sur pied un quartier général (QG) à Maisons-Alfort. Ce QG a pour mission de coordonner 24h/24 et 7j/7, les équipes déployées sur le terrain et de gérer les imprévus, y compris en cas de situation de crise.
Renforts d’experts et d’étudiants
En prévision des Jeux, l’ANFR a renforcé ses effectifs pour contrôler le spectre sur les quarante sites olympiques et lors de la cérémonie d’ouverture sur la Seine. Plus de 140 agents, dont 40 non-techniciens, sont mobilisés sur le terrain. L’agence a également fait appel à la solidarité internationale, accueillant 100 experts provenant d’administrations européennes et 20 autres de différentes administrations françaises. À ces renforts s’ajoutent près de 150 étudiants formés en partenariat avec 10 établissements d’enseignement supérieur. Au total, l’ANFR mobilise plus de 400 personnes pour assurer la bonne gestion des fréquences radioélectriques lors des Jeux.