En période de crise et d’incertitude, certains d’entre nous sont plus attentifs à l’actualité, à la recherche de réponses. Et cela ne vous surprendra peut-être pas, mais nous devons le dire : beaucoup de nouvelles sont mauvaises, le pain des médias ! Et pourtant, nous continuons à faire défiler, à lire article après article, incapables de nous détourner des informations qui nous dépriment.
Par exemple, pendant le confinement, qui d’entre nous n’a pas recherché sans relâche sur Internet du contenu lié au coronavirus pendant la pandémie de Covid-19 ? Il est peut-être temps de prendre du recul et de nous demander ce dont nous avons vraiment besoin de savoir. Doom évoque les ténèbres et le mal ; d’où son utilisation comme dans le film Indiana Jones et le Temple of Doom (Maudit) mais le mot faisait à l’origine référence à une loi ou à une ordonnance (en particulier en Angleterre) et plus tard à un jugement. Doom signifie littéralement “Jugement du juge”.
Si vous êtes comme nous, vous aimez être au courant à tout moment, et le FOMO (Fear of missing out, soit la peur de manquer quelque chose) lié à l’actualité vous rend réticent à vous déconnecter des réseaux sociaux. Alors le doomscrolling peut être une habitude difficile à briser. Dans une récente enquête auprès de 1 500 adolescents et jeunes adultes, Instagram est associé à des niveaux élevés d’anxiété, de dépression, d’intimidation et de FOMO. Sur cinq réseaux sociaux inclus dans l’enquête, YouTube a reçu les notes les plus élevées pour la santé et le bien-être et a été le seul site à avoir reçu un score net positif des répondants. Twitter est arrivé en deuxième position, suivi de Facebook et ensuite de Snapchat, avec Instagram à l’arrière. Mais ils ont tous reçu des notes négatives, en particulier pour la qualité du sommeil, l’intimidation, l’image corporelle et le FOMO. Et contrairement à YouTube, les quatre autres réseaux étaient associés à une augmentation de la dépression et de l’anxiété.
Pour réduire les effets néfastes des médias sociaux sur les enfants et les jeunes adultes, la Royal Society qui a fait l’enquête appelle les entreprises de médias sociaux à apporter des changements. Le rapport recommande l’introduction d’un avertissement pop-up «usage intensif» dans ces applications ou sites Web.
