Le projet de loi “bill shock” sur l’itinérance continue de créer des défis pour les opérateurs de téléphonie mobile ! Voici une étude ci-dessous sur le sujet.
Il faut rappeler que le marché des communications mobiles reste fragmenté dans l’Union, puisqu’aucun réseau mobile ne couvre la totalité des États membres. Par conséquent, pour fournir des services de communications mobiles à leurs clients nationaux en déplacement dans l’Union, les fournisseurs de services d’itinérance doivent acheter des services d’itinérance de gros aux opérateurs de l’État membre visité, ou échanger des services d’itinérance de gros avec lesdits opérateurs. C’est un moyen de gagner beaucoup d’argent pour les opérateurs, mais les lignes bougent en parti avec les nouveaux entrants ! En france chez les opérateurs en règle générale, c’est 3GO valable sur une période de 35 jours par ans, seul Bouygues propose des abonnements certes très couteux avec 30 et 40GO !
L’enjeu est considérable puisque la tendance représente des milliards de dollars de perte de revenus potentiels pour l’industrie des télécoms ! A partir du 15 juin 2017, les clients en itinérance internationale doivent bénéficier du prix de détail national, sans frais supplémentaires, dans la limite d’une utilisation raisonnable.
Entre septembre et octobre 2016, il a été demandé aux opérateurs de réseau mobile GSM (MNO) de donner leur perception de l’itinérance via le projet de loi “bill shock” pour essayer de mesurer l’effet de la question sur l’itinérance mobile. 57 répondants MNO ont fourni des données confidentielles dans la perspective de 6 Groupes MNO et de plusieurs des plus grands opérateurs au monde, ce qui a fait que 131 opérateurs dans 94 pays font parti de l’échantillon de cette recherche. Au total, la base Opérateur représentait une base d’abonnés de 2,7 milliards.
Les MNO ont expliqué quelles méthodes d’anticipation ils avaient mises en place et comment ils ont réussi à gagner des clients. L’enquête portait sur la compréhension de l’impact de la loi, mais aussi sur son effet sur les comportements des abonnés, par exemple quand les abonnés désactivent leur service de données lorsqu’ils voyagent (Silent Roamers). La prolifération des appareils IoT connectés, a fait que de nombreux opérateurs ont lancé des bundles d’itinérance de données à faible coût, un problème auquel bon nombre d’opérateurs admettent lutter !
Certains MNO rapportent que 90% de leurs abonnés Roaming ont le profil Silent Roamers, le pourcentage est passé d’une moyenne de 58% en 2015 à 61% en 2016, ce qui suggère une croissance du nombre de roamers qui regardant leurs comptes Roaming. Alors que l’UE ne représente que 28% de l’échantillon des opérateurs mobiles, il est intéressant de constater que, malgré la réglementation de l’itinérance atteignant un plafond de prix le plus bas jusqu’ici, cela reste un problème majeur avec l’itinérance silencieuse. Ont reste dans tout de même dans une opacité des offres dans le monde autour de la Data, car si les frais d’itinérance ont baissé sur la voix, le sms… la data qui devient l’usage primordiale est l’enjeu d’aujourd’hui !!
Les opérateurs font maintenant une distinction entre l’Europe occasionnel et intensif, exemple en France.
Il sera intéressant de voir ce qui se passera en juin 2017 avec l’abolition de l’itinérance. Il est clair que les organismes de l’industrie, les opérateurs, les fabricants de smartphones doivent faire plus d’efforts pour comprendre les problèmes, donner plus d’informations (éducation) sur un sujet sensible. Ce sujet n’est pas résolu en rendant le roaming moins cher, il pose des questions par rapport au coût perçu et la réalité de ce que vous payez réellement !! L’une des réponses serait d’offrir un dashboard lisible et modifiable à volonté en fonction des situations par l’abonné…