Questions pour Ange-Philippe Leclercq-Olhagaray, fondateur de Boutic Republic qui est un site de vente en ligne entre particuliers et semi-professionnels, qui permet de créer sa boutique gratuitement et en quelques clics. La Start-up Boutic Republic vise à développer la possession par chacun d’un espace de vente en ligne à l’instar d’un blog ou d’une page Facebook. Le modèle économique repose sur un système freemium (services basiques gratuits et services premium payants)
Après un lancement en bêta à l’automne 2014, le site compte quelques centaines de boutiques et offre non seulement une passerelle avec le Bon Coin, mais aussi la possibilité de faire de la publicité pour sa boutique –et bientôt de vendre – sur les réseaux sociaux.
Votre solution peut-on la qualifier de « mobile first » ?
Boutic Republic est un site HTML responsive donc qui s’adapte à tous les terminaux notamment mobiles, mais on ne peut pas dire qu’il soit « mobile first ». Notre approche de l’accessibilité de la plateforme est vraiment centrée sur les usages : les études nous montrent que ce sont les vendeurs plus que les acheteurs, qui consultent les sites de vente en ligne depuis leur smartphone. D’où notre choix d’offrir dès le départ une application mobile pour les vendeurs, permettant de gérer simplement son espace de vente personnalisé Boutic Republic, notamment prendre en photo des articles sur son mobile et les poster en quelques clics. Pour l’appli acheteurs, c’est évidemment prévu à moyen terme, mais ce n’est pas notre première priorité.
Pourquoi choisir le langage open source de Google ?
Première raison pour avoir choisi le GoLang, c’est que nous sommes persuadés qu’il sera amené à devenir une référence très prochainement. Nous avons fait un choix technologique avant-gardiste en tablant sur un langage de développement ouvert et universel. Seul bémol, nous avons quelques difficultés aujourd’hui à trouver des développeurs maîtrisant cette techno.
Deuxième raison : ce langage a un faible coût d’exploitation et donc nous permet en tant que start-up d’envisager tous les développements nécessaires à la croissance de l’entreprise, notamment à l’international. D’ailleurs, et c’est la troisième raison qui a présidé à ce choix, s’agissant d’un langage ouvert et participatif, il sera facile et rapide pour un développeur au Royaume-Uni ou ailleurs dans le monde de développer une version en anglais de Boutic Republic.
Pouvez-vous nous décrire “le partenariat” avec le bon coin ?
Pour sortir du problème de l’œuf et de la poule de création de trafic des sites C2C (customer to customer), Boutic Republic s’est rapprochée du Bon Coin pour permettre à nos utilisateurs de publier leurs articles automatiquement sur ce dernier. L’idée étant de permettre à nos utilisateurs de promouvoir et demain de vendre ou acheter sur les sites ou les places de marché des médias sociaux. La philosophie de ce partenariat est donc simplement un échange de trafic entre deux acteurs, qui ne sont pas des concurrents frontaux.
On pourrait pensé que entre eBay et le Boncoin la place est très réduite ?
Tous les chiffres le montrent, la consommation collaborative est un usage qui s’impose dans notre société comme le pendant de cette nouvelle ère de l’économie de partage. Dans un écosystème de la vente en ligne où, c‘est vrai, il y a quelques mastodontes français mais surtout internationaux, il y a évidemment de la place pour de nouveaux acteurs innovants, qui n’ont pas la même approche.