Publié le 15 décembre 2022, modifié le 15 décembre 2022.
Par La Rédaction
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Apple s’apprête à assouplir les règles de l’App Store

Publié le 15 décembre 2022, modifié le 15 décembre 2022.
Par La Rédaction

La société se prépare à autoriser les magasins d'applications extérieurs, révolution pour Apple ! Une nouvelle ère s'ouvre, celle de l'open "App store".

Ce qui fait le succès d’Apple depuis la création du store en 2008, c’est la soumission des applications pour être passé au radar des équipes d’Apple pour offrir une expérience d’utilisateur quasi irréprochable. Apple est en passe d’ouvrir davantage son savoir-faire à des magasins d’applications tiers ! La question est de savoir si les nouvelles règles changeront la façon dont les gens adoptent ce changement et feront de la place à de nouveaux joueurs est une autre question. Est-ce que l’ère de l’open “App store” bientôt sur vos iPhone va permettre aux nouvelles entreprises des cartons commerciales lors de la prochaine décennie ? On peut le penser, d’autant que le Web3 s’installe…

Apple se prépare à autoriser des magasins d’applications alternatifs sur ses iPhoneset iPad, dans le cadre d’une refonte radicale visant à se conformer aux exigences strictes de l’Union européenne à venir en 2024. Les employés de l’ingénierie logicielle et des services sont engagés dans une refonte majeure pour ouvrir des éléments clés des plates-formes d’Apple, selon Bloomberg. Dans le cadre des changements, les clients pourraient finalement télécharger des logiciels tiers sur leurs iPhone et iPad sans utiliser l’App Store de l’entreprise, contournant les restrictions d’Apple et la commission allant jusqu’à 30 % qu’elle impose sur les paiements.

Les mesures sont une réponse aux lois de l’UE visant à niveler les règles du jeu pour les développeurs tiers et à améliorer la vie numérique des consommateurs. La principale nouvelle loi européenne, surnommée la loi sur les marchés numériques, entrera en vigueur dans les mois à venir, mais les entreprises ne sont pas tenues de se conformer à toutes les règles avant 2024. Les responsables gouvernementaux aux États-Unis et dans d’autres pays ont fait pression pour des lois similaires, mais ne sont pas encore allés aussi loin que l’UE. La loi exige que les entreprises technologiques permettent l’installation d’applications tierces et permettent aux utilisateurs de modifier plus facilement les paramètres par défaut. Les règles exigent que les services de messagerie fonctionnent ensemble et que les développeurs externes aient un accès égal aux fonctionnalités de base au sein des applications et des services.

Pendant des années, les régulateurs et les fabricants de logiciels se plaignent qu’Apple et Google, qui gèrent les deux plus grands magasins d’applications mobiles, exercent trop d’énergie en tant que gardiens de leur écosystème, ce qui forme un duopole. L’Europe a généré environ 95 milliards de dollars de ventes au cours du dernier exercice, c’est en plus le deuxième plus grand marché pour la marque, le troisième est la Chine, en croissance constante. Il y a fort à parier que si des lois similaires sont adoptées dans d’autres pays, le projet d’Apple pourrait jeter les bases dans d’autres régions. En faisant du lobbying contre les nouvelles lois européennes, Apple a fait valoir que le sideloading pourrait mettre des applications dangereuses sur les appareils des consommateurs et saper la vie privée, ce qui n’est pas faux vu la recrudescence des attaques sur mobile. Dans ce cadre, Apple souhaite se protéger contre les applications dangereuses. Il pourrait imposer certaines exigences de sécurité même si les logiciels sont distribués en dehors de son magasin. De telles applications pourraient également avoir besoin d’être vérifiées par Apple, un processus qui pourrait entraîner des frais. Au sein de l’App Store, Apple prélève une commission de 15 à 30 %.

Changement

Apple pense que les changements seront prêts dans le cadre d’une mise à jour d’iOS 17 de l’année prochaine, ce qui serait conforme aux exigences. La marque s’efforce également d’ouvrir une plus grande partie de ses interfaces de programmation d’applications privées, ou API, à des applications tierces, y compris plus de technologies autour de l’appareil photo et de sa puce de communication de champ proche (NFC). Ceci va permettre aux applications et aux fonctionnalités d’interagir avec le matériel et les fonctions du système de base d’Apple. Autre changement important pour les navigateurs Web tiers, y compris ceux comme Chrome de Google qui sont tenus d’utiliser WebKit, le moteur de navigation Safari d’Apple. Dans le cadre du plan visant à respecter la nouvelle loi, Apple envisage de supprimer ce mandat.

Apple discute aussi de l’ouverture de son réseau Find My aux accessoires, comme Tile, qui sont en concurrence avec l’AirTag. Le réseau Find My permet aux AirTags de fournir leur position à son propriétaire en utilisant les appareils Apple environnants comme signaux. Bien qu’Apple ait offert à des tiers ces fonctionnalités depuis 2021.

Opportunités

Les développeurs d’applications vont avoir plus d’opportunités de présenter leurs projets à des utilisateurs potentiels. Cela conduira à une augmentation des téléchargements d’applications et des revenus. Tous les types d’annonceurs bénéficieraient également de la présence de plusieurs magasins d’applications. Avec plus de concurrence, les opérateurs de magasins d’applications offriraient probablement des options publicitaires, des emplacements et un inventaire plus ciblés, ce qui pourrait entraîner de meilleures performances publicitaires et un meilleur retour sur investissement pour les annonceurs.

Il est vrai que ce n’est pas aux développeurs de déterminer ce qui est bon ou mauvais, c’est aux utilisateurs de savoir comment télécharger leurs applications. Si vous ne voulez pas que votre application soit dans des magasins tiers, c’est le droit des éditeurs d’applications, mais il doit y avoir un moyen et cette législation/régulation crée ce chemin. C’est une belle victoire pour l’UE !

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