Zoom sur la Tablette Motorola Xoom By Stardust
La rubrique « Zoom Smartphone » est animè par StarDust
Sortie au mois de Février 2011 aux Etats-Unis, la tablette Motorola Xoom a été la première tablette à offrir au grand public la technologie Honeycomb, système 3.0 d’Android. Présentée comme l’iPad-killer, la Xoom intègre un équipement très complet et de qualité, qui peut encore faire défaut aux tablettes Apple…
Forme / Prise en main La Xoom pesant 730g, son poids est suffisamment bien réparti. Elle donnera par exemple la sensation d’être bien moins lourde qu’une Acer Iconia Tab A500, qui finalement ne pèse que 755 g. Concernant son allure, sa finition, bien que très élégante et assez réussie, loupe un petit coche sur la partie slot SIM/microSD, qui gâche légèrement l’effet « classe » de la tablette : sous le cache supérieur on trouve deux encoches un peu bâclées avec la plaque de circuit visible.
Ergonomie / Autonomie La première chose qui nous surprend et nous rend perplexe est la position du bouton ON/OFF… sur le dos de la tablette, près du capteur photo-vidéo. Cela pourrait s’avérer un peu gênant lorsque l’appareil est posé sur une table, et que l’on est obligé de s’en saisir afin de le sortir de veille par exemple ; rappelons de plus que ce n’est pas un poids plume ! Petit détail pas vraiment ergonomique, la sortie Jack 3,5mm se trouve en plein milieu de la tranche supérieure de l’écran en mode paysage. Peu pratique pour regarder une vidéo avec un fil de casque qui se retrouve bien souvent à vouloir traîner sur l’écran…
Petite surprise de Motorola et déception, le slot microSD n’est toujours pas activé !
L’autonomie, très bon point de cet appareil : la durée de vie d’une charge complète oscille entre 8H et un peu plus de 9H30, cela grâce à l’usage par Motorola de deux batteries de 3 250 mAh (une seule sur l’Acer Iconia Tab A500). Et c’est en poussant le jeu vidéo, notamment au travers des derniers jeux laissant libre cours à l’expression de la puissance du Tegra 2, que la Xoom transpire un peu et expire au bout de 8H. En vidéo aussi, la tablette fait preuved’une longévité remarquable, au-delà des 8H30. Mais c’est bien en usage connecté avec beaucoup de web que la Xoom joue la carte des plus des 9 heures d’autonomie.
Écran / Couleurs Avec sa dalle IPS de 10,1 pouces, Motorola n’a rien à envier à son rival Apple ou Acer, en apportant notamment des angles de vision très larges. Cependant, côté contraste, la Xoom affiche un taux moyen de 594 : 1, soit bien loin d’un iPad 2, d’une Optimus Pad, et bien entendu de la championne en la matière, l’Acer Iconia Tab A500 (avec 1 126 : 1).De plus, niveau fidélité des couleurs, Motorola n’est pas au top, rendant une image assez froide qui dans les tonalités foncées tendrait vers le bleu.
Caractéristiques / Equipements La coque est faite à base d’aluminium sur la majeure partie du dos et d’un revêtement plus souple et moins glissant pour le reste.
A l’intérieur :
– Processeur double-cœur Nvidia Tegra 2 cadencé à 1 Ghz
– 1 Go de mémoire vive
– Définition d’écran de 1 280 x 800 pixels
– Capacité mémoire de 32 Go
– Slot micro SD pour pousser la mémoire jusqu’à 32 Go supplémentaires
– Port micro USB
– Sortie micro HDMI.
A l’extérieur :
– Slot SIM pour une connectivité 3G
– Réseau sans fil assuré par du WiFi b/g/n
– Bluetooth 3.0
– Micro contacteur à la base de la tablette, prêt à accueillir de futurs accessoires (dock, clavier, etc.).
Interface et navigation La Xoom utilise Android 3.0, Honeycomb, qui manque encore et toujours de contenus capables de suivre le rythme graphique et la dynamique (gestion des flux et des applications connectées) mise en place par Google pour cet OS. Cependant, la navigation web reste fluide et le système d’onglet mis en place sur cet Honeycomb est une vraie joie. Concernant les changements d’affichage paysage/portrait, la Xoom accroche un peu plus que sur l’Optimus Pad et l’Iconia Tab. Le zoom est également rapide et précis, le défilement laisse peu de places aux ralentissements. Le clavier de la Xoom est l’égal de ce que l’on retrouve sur Optimus Pad et Iconia Tab, à savoir un large panneau avec des touches bien espacées. Associé à une réactivité de l’écran multitouch (10 points) sans faille, on obtient un outil de saisie performant.
Multimédia A sa sortie en France, la Xoom affiche une compatibilité presque totale avec Flash sur la navigation web.
La lecture vidéo est soumise à la compatibilité native de Honeycomb. Le lecteur musical, revu graphiquement (un carrousel 3D), est logé à même enseigne. Ici, ce sera MP3 ou WMV au menu. Une application fera le reste, donc.
Du côté du capteur photo principal, les 5 mégapixels se révèlent efficaces. Avec une mise au point rapide et un flash performant, Motorola a trouvé le bon client pour équiper sa tablette. L’application native Google Studio de cinéma donne la possibilité de réaliser des montages sommaires mais rapides de vidéos.
Quant à la section sonore, les écoutes au casque sont propres et sans parasitages. Dynamiques, elles offrent un bon niveau de puissance. Cependant les écoutes via le haut-parleur auraient tendance à nous décevoir un peu. En effet, sa restitution est plutôt très satisfaisante, mais pour cela, il faut retourner la tablette. Placé près du bouton ON/OFF et du capteur photo, le haut-parleur voit son expression réduite si l’on tient normalement la Xoom. Pire, les doigts peuvent se retrouver dessus ou trop proches. En mode vidéo, on n’entend pas grand-chose et cela est bien dommage…
Usage Au final, cette Motorola Xoom est très satisfaisante à l’usage, avec une prise en main simple, une autonomie gonflée à bloc et un écran plus que passable malgré son contraste en dessous des autres ténors de la tablette. Seulement, en comparaison de certains modèles Honeycomb, déjà sortis ou à venir, la Xoom manque de connecteurs, ce qui l’empêche de pallier la cruelle absence de profondeur du système 3.0 de Google pour le moment.
On aime :
– Design et finitions à l’avenant
– Réactivité générale
– Autonomie
– Capteur photo efficace
– Section sonore agréable au casque
On n’aime pas :
– Trop dépendant du seul Honeycomb (Google)
– Slot microSD non-activé, à moins de tricher
– Ecran peu contrasté
– Le bouton ON/OFF au dos
– Placement du haut-parleur
– Pas de chargement par USB
Sortie avant l’iPad 2, la « tueuse d’iPad » a-t-elle réellement de quoi faire peur à la dernière nouveauté Apple ? Attendons de voir…