Publié le 13 juillet 2023, modifié le 13 juillet 2023.
Par La Rédaction

Utilisation des smartwatches pour le diagnostic précoce de Parkinson

Publié le 13 juillet 2023, modifié le 13 juillet 2023.
Par La Rédaction

Les montres intelligentes pourraient aider à diagnostiquer avec l'accéléromètre la maladie de Parkinson jusqu'à sept ans avant les symptômes. Il va falloir donc prendre des mesures clés pour garantir la protection de la vie privée des données de santé

Une équipe du UK Dementia Research Institute de l’Université de Cardiff a utilisé l’intelligence artificielle (la valeur prédictive de l’accéléromètre) pour analyser les données de 103 712 porteurs de montres intelligentes et en suivant leur vitesse de déplacement sur une seule semaine, entre 2013 et 2016, ils ont pu déterminer ceux qui allaient continuer à développer la maladie de Parkinson. L’accélérométrie est un outil de dépistage potentiellement important et peu coûteux pour déterminer les personnes à risque de développer la maladie de Parkinson et identifier les participants aux essais cliniques de traitements neuroprotecteurs. 30 % de la population britannique portait des montres intelligentes, a déclaré la chef d’étude, le Dr Cynthia Sandor, ce qui pourraient offrir un moyen bon marché et fiable d’identifier la maladie de Parkinson à un stade précoce. Ils ont montré avec cette étude qu’une seule semaine de données capturées peut prédire des événements jusqu’à sept ans dans le futur !

C’est inquiétant, car sommes-nous prêts à recevoir ce type d’information ? On espère que cela pourrait finalement être utilisé comme un outil de dépistage. Il faudra plus d’études, comparant ces résultats avec d’autres données recueillies dans le monde, sont nécessaires pour vérifier leur précision, disent les chercheurs.

Le cerveau des personnes atteintes de la maladie de Parkinson est endommagé pendant de nombreuses années avec des symptômes qui comprennent les tremblements ou tremblements involontaires, des mouvements lents, ainsi que des muscles raides et inflexibles. Mais souvent, au moment où un diagnostic a été posé, il y a déjà eu trop de dommages irréversibles aux cellules cérébrales. Cela a des implications à la fois pour la recherche, pour l’amélioration du recrutement dans les essais cliniques et dans la pratique clinique, pour permettre aux patients d’accéder aux traitements à un stade plus précoce, à l’avenir, quand de tels traitements deviennent disponibles.

Confidentialité

Si les gens doivent être informés qu’ils avaient la maladie de Parkinson, des années avant que les symptômes ne se développent, cela doit être encadré et rester toujours un choix individuel et personnel. Le respect de la confidentialité des données de santé est essentiel, indépendamment du mode de collecte tel que les smartwatches, les smartphones, ou tout autre dispositif. Il faut donc prendre des mesures clés pour garantir la protection de la vie privée des données de santé :

  • Les utilisateurs doivent être pleinement informés de la collecte, du stockage et de l’utilisation de leurs données de santé. Un consentement éclairé et explicite doit être obtenu avant toute collecte ou utilisation des données.
  • Les données de santé doivent être rendues anonymes ou pseudonymisées, c’est-à-dire qu’elles ne doivent pas permettre l’identification directe des individus. Cela réduit les risques de divulgation non autorisée et protège la confidentialité des patients.
  • Les données de santé doivent être stockées et transférées de manière sécurisée. Cela comprend l’utilisation de protocoles de chiffrement robustes, de pare-feu, de contrôles d’accès et de mesures de sécurité physiques pour prévenir les accès non autorisés.
  • Seules les données nécessaires à des fins spécifiques doivent être collectées. La collecte excessive de données de santé est à éviter afin de réduire les risques de divulgation ou d’utilisation abusive.
  • Les données de santé doivent être conservées uniquement pendant la durée nécessaire et conformément aux réglementations en vigueur. Une fois que les données ne sont plus nécessaires, elles doivent être effacées de manière sécurisée.
  • Les organisations et les fournisseurs de services de santé doivent être transparents quant à leurs politiques de confidentialité et de protection des données. Les utilisateurs doivent être informés de manière claire et compréhensible sur la manière dont leurs données de santé sont collectées, utilisées et protégées.
  • Il est essentiel de respecter les réglementations et les lois en matière de protection des données de santé, telles que le Règlement général sur la protection des données (RGPD) en Europe ou les lois HIPAA aux États-Unis. Les organisations doivent se conformer à ces réglementations et mettre en place des mesures de sécurité appropriées.
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