Publié le 30 janvier 2007, modifié le 30 octobre 2014.
Par La Rédaction

Riche ou pauvre, le besoin de communiquer est identique.

Publié le 30 janvier 2007, modifié le 30 octobre 2014.
Par La Rédaction

Interrogés à quelques jours d’intervalle, l’un par le Financial Times, l’autre par le New York Times, Marten Pieters, directeur général de Celtel International, et Naguib Sawiris, PDG d’Orascom Telecom, ont eu la même réponse. Après avoir célébré la croissance spectaculaire de la téléphonie mobile en Afrique (hausse de 52 % en 2004 et 68 % en 2005), la presse internationale s’interroge aujourd’hui sur la viabilité économique de ce marché dans des pays où le pouvoir d’achat est six à quinze fois moins élevé qu’aux États-Unis ou en Europe.Celtel International compte 9 millions de clients dans quatorze pays, tous situés en Afrique subsaharienne. Orascom Telecom totalise 30 millions d’abonnés dans des pays comme l’Algérie, l’Égypte, la Tunisie ou encore le Pakistan, le Bangladesh et l’Irak.

Il est vrai que les taux de pénétration constatés sur le continent (voir carte en 1997) n’atteindront jamais les standards occidentaux, désormais proches de 100 %. Même si tous les pays d’Afrique du Nord rejoignaient le niveau d’équipement de la Tunisie (60 %), et les pays d’Afrique subsaharienne celui du Botswana (40 %), le chiffre d’affaires d’un opérateur africain resterait toujours inférieur à celui d’un de ses confrères occidentaux. Fin 2005, la facturation mensuelle moyenne par abonné (ARPU, Average Revenue Per User) s’élevait à 35 dollars en Europe, contre 25 dollars en Algérie et 20 dollars en République démocratique du Congo. Sans compter que ces marchés sont récents et que, face au développement de la concurrence, l’ARPU devrait encore baisser de façon automatique.

À l’instar d’Orascom ou de Celtel, d’autres opérateurs comme les sud-africains MTN et Vodacom, ou le luxembourgeois Millicom International Cellular, se sont spécialisés sur ces territoires difficiles. Ils sont capables d’optimiser les coûts d’installation et d’exploitation de leurs réseaux pour maximiser leurs ventes malgré les faibles revenus de leurs clients. Comme le prix du téléphone est une composante importante de cette stratégie, l’association internationale GSM World, dont ils font partie, a lancé l’initiative « téléphone portable pour les marchés émergents ». C’est le constructeur Motorola qui a remporté le premier appel d’offres en février 2005 avec son modèle C113. En un an, il a enregistré 12 millions de commandes du modèle, un téléphone à moins de 30 dollars (tarif grand public, hors offres promotionnelles). De nombreux spécialistes des études de marché s’appuient sur la combinaison de ces baisses de coûts pour pronostiquer un marché de 60 millions d’abonnés au Nigeria à l’horizon 2010, près de 40 % de la population. Source et suite ici

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