Pourquoi les investisseurs étrangers injectent des capitaux dans les startups françaises ?
L’écosystème startup français en est très impacté. Ce nouvel Eldorado pour qui veut investir tient à la perpétuelle pression fiscale et à la baisse des rendements des produits financiers classiques.
Le dernier baromètre du cabinet Ernst & Young le 27 mai dernier a mis en évidence la forte attraction des investisseurs étrangers pour notre pays, avec plus de 600 projets en cours.
L’écosystème startup français en est très impacté. Ce nouvel Eldorado pour qui veut investir tient à la perpétuelle pression fiscale et à la baisse des rendements des produits financiers classiques. Deux des principales raisons qui poussent les investisseurs étrangers à s’aventurer dans le capital risque, avec l’espoir d’y dénicher des pépites hors de leurs frontières…
Antoine Baschiera, co-fondateur de l’unique agence de notation de startups, Early Metrics, explique cette augmentation de 18% par 3 facteurs :
« Les ingénieurs français redorent l’image de l’économie française. Leaders de la performance, de l’innovation et partenaires stratégiques, leurs compétences techniques (issues d’un système éducatif efficace) font d’eux, surtout en robotique, drones et logiciels, des acteurs pertinents. Ils sont adaptables, ont une agilité intellectuelle et une précision des savoirs acquis qui rassurent les investisseurs et séduisent de plus en plus. Nos ambassadeurs à l’étranger travaillent également dans ce sens. »
Il ajoute : « Concernant l’univers startup, le paysage de l’investissement français est bien moins concurrentiel qu’aux USA. Une société au même stade de développement à Paris versus à San Francisco n’est pas valorisée de la même manière. La boite US aura une valorisation 3 à 10 fois supérieure et constituera donc un investissement moins rentable à la sortie. Tous les investisseurs US vous diront qu’il est plus intéressant d’injecter des fonds en France que sur la Côte Ouest, pour qu’ils trouvent la pépite qui leur convient. »
Il conclut : « Il ne faut pas oublier non plus que l’accès au financement est très difficile en France pour les entrepreneurs. Outre cette accès aux fonds, le marché national français est moins profond et il est donc moins facile de trouver de nombreux early adopters pour essayer et acheter un nouveau produit / service. Le capital de départ est souvent mieux utilisé, la startup française se structure plus tôt, a très vite besoin de s’exporter pour récolter des fonds et faire du chiffre. Lorsque le cap du développement en France est passé, les investisseurs étrangers mise donc sur l’accélération plus que sur la structuration : ils investissent dans une startup presque devenue « une valeur sûre ».
Compétences techniques, ingénieurs qualifiés et innovants, valorisations moindres et efficacité du capital sont les clés du succès des startups françaises pour obtenir le soutien d’investisseurs étrangers.
Identifier les startup et evaluer leurs risques
Le nombre de startups européennes ayant réussi une levée de fonds a augmenté de 600 % en l’espace de 5 ans. L’explosion du crowdfunding, la pression fiscale et la baisse des rendements des produits financiers classiques poussent de plus en plus d’investisseurs privés à se tourner vers le capital risque, même avec des prises de participations faibles. C’est dans ce contexte que les deux fondateurs d’Early Metrics, Antoine
Baschiera et Sébastien Paillet, ont mis en place une méthode de notation et d’analyse ad hoc des success stories de demain.
Early Metrics prospecte puis évalue des projets cohérents avec leurs critères d’investissement. L’investisseur reçoit chaque mois une veille personnalisée de startups en phase avec ses attentes ainsi que les rapports de notation associés. La startup ne paie jamais pour sa notation. Sa notation lui permet de crédibiliser son projet via le label Early Metrics. Pour exemple, Early Metrics a su détecter très tôt le fort potentiel des startups suivantes :
• Tilkee, notée 79/100 en mars 2014, 600 K€ levés à l’été 2014, aux USA depuis l’été
• Ré assurez moi, notée 75/100 en Octobre 2014, 400K€ levés à Noel 2014
• Flink, notée 76/100 en juillet 2014, revendue à un groupe média