OpenAI acquiert la startup de design de Jony Ive pour 6,5 milliards de dollars

OpenAI a acquis la startup de design fondée par Jony Ive pour un montant de 6,5 milliards de dollars. Cette opération marque une étape importante pour l'entreprise d'intelligence artificielle, qui s'appuie désormais sur l'expertise du célèbre designer industriel.

Un rachat stratégique dans la tech

À la surprise générale, OpenAI annonce le rachat de la startup io, fondée par le célèbre designer Jony Ive, pour une somme colossale de 6,5 milliards de dollars. L’information, d’abord révélée par le New York Times, a été confirmée dans un billet officiel accompagné d’une photo — authentique selon la société. L’opération marque une étape décisive dans la stratégie de développement matériel d’OpenAI, jusqu’ici surtout reconnue pour ses avancées logicielles.

Nouveaux talents et ambitions matérielles

Au cœur de cette acquisition, une redistribution des rôles s’opère : si Jony Ive et son studio de design LoveForm conservent leur indépendance, trois cofondateurs d’io — Scott Cannon, Evans Hankey, et Tang Tan — ainsi qu’une cinquantaine d’ingénieurs et designers rejoindront directement les effectifs d’OpenAI. Ces nouveaux collaborateurs travailleront main dans la main avec les équipes déjà en place à San Francisco afin d’imaginer du matériel destiné à faciliter l’interaction avec les technologies maison. Si l’on en croit la communication officielle, il s’agira d’« une famille de produits IA pour tous ». Reste que la forme concrète que prendront ces innovations demeure encore bien floue ; certains projets pourraient même ne jamais aboutir commercialement.

Soutien financier et incertitudes sur la rentabilité

Une question pèse néanmoins sur l’équation : comment financer un tel rachat alors qu’OpenAI, malgré sa notoriété fulgurante, n’a pas encore franchi le cap de la rentabilité ? Selon le Wall Street Journal, il s’agirait ici d’un règlement en actions. Par ailleurs, la firme partage déjà 20% de ses revenus avec Microsoft, qui a investi plus de 13 milliards de dollars dans son développement – un accord courant jusqu’en 2030. Interrogé sur ce point délicat, le PDG Sam Altman s’est montré serein : « Nous irons très bien. Merci de vous en soucier. »

L’après Humane : entre vision et prudence

Ce rapprochement entre deux figures majeures n’est pas sans rappeler un précédent : avant cet accord avec Ive, Sam Altman avait misé sur la startup californienne Humane, dont le produit phare — l’AI Pin — n’a pas rencontré le succès escompté. Finalement reprise par HP pour seulement 116 millions de dollars, elle avait pourtant espéré dépasser le milliard lors de sa vente. Cette fois, Altman et Ive affichent une ambition partagée : concevoir des produits capables « d’élever l’humanité ».

• À suivre donc, car au-delà du montant impressionnant ou des déclarations enthousiastes, l’acquisition reste suspendue à l’approbation des régulateurs et devra convaincre là où tant d’autres ont trébuché : faire entrer l’intelligence artificielle dans notre quotidien tangible.