Publié le 16 juillet 2012, modifié le 25 janvier 2021.
Par La Rédaction

Nokia va-t-il rebondir… et devenir plus agile ?

Publié le 16 juillet 2012, modifié le 25 janvier 2021.
Par La Rédaction

Sa capitalisation boursière est tombée à 5.46 bn € (6.72bn $), soit une baisse de 98 % depuis son sommet en 2000, moins que ce que Nokia a payé pour Navteq 8,1 milliards $. Son portefeuille de brevets peut être évalué à environ 5 Md €.

Quand ? Personne ne peut le dire. Il est vrai que les nouvelles du 2ème fabriquant mondial de Smartphones ne sont pas bonnes, entre le franchissement historique à la baisse de son action qui cédait 2 % à 1,5 euro il y a quelques jours (le finlandais affichait sa première perte trimestrielle en 10 ans, avec -559 millions d’euros en 2009), la réduction totale de 10 000 personnes à travers le monde d’ici la fin de l’année prochaine et, entre autre, la baisse des ventes y compris sur des marchés comme la Chine qui ont chuté de 18 % l’an dernier par rapport à 2010, mais c’est aussi la fin d’un règne de 14 ans où Samsung devient le 1er constructeur mondial.

Nokia publiera ses résultats de deuxième trimestre 2012 le jeudi 19 juillet à la mi-journée.

Faut-il y voir, comme certaines rumeurs le prédisent, un démantèlement, un rachat par une boîte chinoise ? Essayons d’y voir des facteurs positifs qui font que Nokia affronte une tempête et va rebondir, mais cela prend du temps….

La réorganisation, devenir plus agile…

De nombreux observateurs sont unanimes pour dire que Nokia a été un “paquebot” avec de nombreuses organisations mondiales, régionales, par zones, par pays ce qui donnait des couches de management qui ont fait que les équipes s’activaient, mais sans véritable coordination, pas assez agile… L’heure est à la réorganisation pour affronter la concurrence. Par exemple, Nokia fusionne ses quatre régions de vente en Chine en deux et en Europe on aura 5 pays qui vont se prendre en main dont la France. Plus d’autonomie pour chaque pays afin d’affronter des écosystèmes qui sont souvent différents à cause de la culture et de la structure du marché en place.

La stratégie

C’est l’arrivée de Stephen Elop à la tête de Nokia qui en marque le départ… L’alliance avec Microsoft est un bon choix, mais cela prend du temps. Qui après Apple et Samsung avec Android peut incarner une stratégie multi-écran (mobile, tablette, console, TV) ? Avec l’innovation qui accompagne les produits et services… Les derniers résultats des parts de marché sur les OS montrent que WP se place comme le 3ème OS (voir le tableau ci-dessous, le rapport ici). Il y a fort à parier que la RoadMap de Nokia après le lancement de W8 va être à la hauteur des enjeux sur le marché du Smartphone.

N’oublions pas non plus que Nokia est un constructeur qui ne vise pas simplement le marché du Smartphone haut de gamme, le Nokia Asha (plateforme Java) est la preuve vivante d’un “Feature Phone” à un prix abordable (à partir de 80 $) qui s’adresse à de nouveaux utilisateurs (la plupart d’entre eux sur les marchés en développement) et embarque tout ce qu’il faut pour connecter le “Next Billion”. (Une grande partie de la croissance d’Android est faite sur cette segmentation de Smartphone entrée de gamme.)

Les atouts indispensables !

Ils sont indéniables et demandent de voir plus loin que le simple fait que Nokia n’a pas su concevoir un smartphone qui copie l’iPhone dès 2007… Les équipes, l’innovation, l’expérience, Navteq, les usines et les brevets, si ses actifs sont bien utilisés dans l’exécution par le top management, Nokia restera une marque forte dans l’écosystème de l’industrie du mobile !

[Impératif] Pour comprendre l’importance de ses actifs, lire les 2 derniers Close Up du Nokia World 2010-2011 qui détaillent les actifs.

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