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China Mobile, le plus grand opérateur mobile du monde, avait lancé un énorme appel d’offre pour implanter l’équipement nécessaire à la 5G dans un grand nombre de régions du pays. La grande majorité des 37,1 milliards de yuans (4,75 milliards d’euros) que représentait cet appel d’offres ont été attribués aux chinois Huawei et ZTE. Un grand nom des infrastructures réseau manque à l’appel, il s’agit de l’entreprise finlandaise Nokia. Selon une information rapportée par Beijing News.
Dans les détails, Huawei a remporté 57,3% de la valeur totale des contrats, sur 28 provinces. ZTE remporte 28,7%, Ericsson 11,5% et China Information Communication Technologies (résultat de la fusion en 2018 entre les sociétés d’équipement domestiques FiberHome Technologies et Datang Telecom Group) 2,6%. China Mobile avait lancé son appel d’offres concernant la deuxième phase de son déploiement de la 5G au début du mois dernier. L’opérateur devrait ainsi étendre considérablement sa zone de couverture avec un nombre de stations estimé à 232 000. Pour le premier appel d’offre, mené en 2019, Nokia, Ericsson, Huawei et ZTE avaient été les grands gagnants. Et à l’époque, l’opérateur clamait haut et fort qu’il continuerait de travailler avec les fournisseurs quels qu’ils soient, faisant fi des sanctions imposées sur Huawei.
Nokia a bien du mal à gagner des parts de marché dans la Grande Chine, avec une perte de revenus de 25% par rapport à l’année précédente au dernier trimestre 2019 (469 millions d’euros). Au début du mois de Février, Nokia déclarait avoir écarté ce marché de ses perspectives “dans la mesure où courir après des parts de marché en Chine représente un défi significatif en terme de profitabilité et que la région a des dynamiques de marché tout à fait singulières.” China Mobile complétait de son côté sa première phase de déploiement de la 5G en couvrant quelque 50 villes du pays. L’opérateur cible aujourd’hui l’équipement de pas moins de 300 000 sites d’ici la fin de l’année.