Les smartphones pliables sont le futur mais leurs logiciels restent dans le présent
Depuis quelques mois, nous assistons très probablement à la naissance des écrans de tous nos futurs appareils électroniques portables, les écrans pliables. La technologie est encore très jeune, la marge de progrès énorme, mais le logiciel, pour l'heure ne suit pas.
Avec les écrans pliables, il est aujourd’hui possible que la forme même de nos smartphones change. Durant toute cette dernière décennie, nous n’avons eu droit qu’un un seul et même design, ou presque. D’ailleurs, s’il fallait dessiner l’icône d’un smartphone, là, nous dessinerions probablement un rectangle verticale, avec les coins arrondis et peut-être un bouton en bas au centre. Mais les choses commencent à changer avec les écrans pliables. Au niveau matériel tout du moins.
Les smartphones pliables sont une réalité aujourd’hui
Les dernières technologies en date rendent possibles les écrans pliables ou enroulables. Plusieurs nouvelles formes sont d’ailleurs déjà apparues sur le marché. Les Samsung Galaxy Z Flip et Motorola Razr, par exemple, se plient en deux pour devenir pratiquement carrés. Avec l’avènement des appareils pliables ou à double écran, les tailles d’écran à proprement parler vont encore changer, tout comme leur ratio. Le Galaxy Z Flip offre un écran 6,7 pouces avec un ratio de 21,9:9. Ainsi qu’un écran externe de 1,1 pouce. Le Razr, de son côté, est un peu plus petit, 6,2 pouces avec un ratio de 21:9. Cela peut paraître assez grand mais par rapport à ceux des Galaxy Fold et Huawei Mate X – 7,3 et 8 pouces respectivement -, c’est assez petit. Ces appareils à la limite de la tablette restent pour autant trop imposants et peu utilisables une fois fermés.
mais ils restent freinés par le logiciel
Peu importe la forme qu’ils offrent finalement, les smartphones pliables restent grandement freinés, à l’heure actuelle, par leur logiciel. Google travaille sur une version optimisée Android pour ce genre d’appareils mais il faudra bien commencer par une configuration précise avant de s’attaquer aux autres qui commencent à émerger. TCL, par exemple, a dévoilé tout récemment un prototype d’appareil pliable deux fois, avec un écran 10 pouces devenant 6,65 une fois complètement replié. Le géant de l’électronique chinois a aussi fait la démonstration d’un appareil avec un écran enroulable. Dans sa configuration la plus petite, la diagonale de l’écran fait 6,75 mais une fois étiré à son maximum, on obtient 7,8 pouces de surface exploitable. Cela fait un bon nombre de formes à prendre en considération, et un défi majeur pour les systèmes d’exploitation et les applications mobiles.
Qui trouvera la bonne formule ? Et quelle sera-t-elle ?
Une application devra s’afficher différemment sur le Galaxy Fold et sur le Z Flip dans la mesure où leurs ratio sont différents. Sans compter les tailles une fois les écrans pliés. Et cela devient plus complexe encore avec une double jointure ou un écran enroulable. Quel doit être le comportement de l’application quand vous enroulez l’écran ? Doit-elle s’adapter pendant le mouvement ? Attendre que l’action soit terminée ? Comment le sait-elle ? Les fabricants pourraient préférer opter pour Windows 10 X pour les plus grands appareils, Apple pourrait peut-être surprendre son monde avec une solution maison, mais la plupart des appareils pliables aujourd’hui sont sous Android. On peut donc dire sans trop de risques que la forme qui fonctionnera le mieux et le plus rapidement sur Android sera celle qui deviendra le plus populaire. Cela étant dit, même si nos smartphones peuvent se plier, ils n’en resteront pas moins des rectangles. Les téléphones circulaires, triangulaires ou autre seraient soit impossibles soit pas pratiques à utiliser. Mais avec leur arrivée sur le marché, et si la demande est au rendez-vous, les surfaces d’affichage vont continuer d’augmenter tandis que les dimensions une fois plié resteront stables. Ce qui est toujours appréciable.