Les opérateurs sont dans l’incapacité de faire la distinction entre le trafic de données 4G et 5G
Les pertes de revenus d'itinérance dépasseront les 2 milliards de dollars dans le monde d’ici à 2026.
Les opérateurs perdraient environ 484 millions de dollars en revenus d’itinérance à cause de l’identification erronée du trafic de données en itinérance cette année. Ces pertes devraient atteindre 2,1 milliards de dollars d’ici à 2026 soit une croissance absolue de 331 %. Le rapport a révélé que l’incapacité de faire la distinction entre le trafic de données 4G et 5G à l’aide des normes actuelles entraînera des pertes plus importantes à mesure que l’industrie du voyage reviendra aux niveaux d’avant la pandémie et que l’adoption de la 5G augmentera.
Depuis 1991, l’industrie des télécommunications utilise les procédures de compte transféré (TAP) pour les besoins de facturation et de règlement de l’itinérance. Le protocole BCE (Billing & Charging Evolution) comme étant une stratégie clé pour minimiser l’étendue des fuites des revenus. Le BCE est une norme industrielle de bout en bout définie par la GSMA qui introduit de nouvelles fonctionnalités qui identifient le trafic de données en itinérance sur différentes technologies de réseau. Ce protocole BCE permet aux opérateurs de filtrer le trafic en fonction du type de service, comme les données, les SMS et la voix, ainsi que la technologie du réseau. Les premiers essais du BCE se sont concentrés sur le trafic GPRS (2G et 3G), le processus est en constante évolution par la GSMA en vue de couvrir de nouveaux réseaux technologies telles que la 4G et la 5G.
Le terme « pilotage de l’itinérance » fait référence à un processus dans lequel le trafic d’itinérance est redirigé vers les réseaux avec lesquels un opérateur a les meilleurs tarifs de gros. Les opérateurs peuvent prioriser le réseau auquel un appareil se connecte lorsque plusieurs sont à portée. Les opérateurs mobiles sont en mesure de décider quel partenaire réseau que leurs abonnés utiliseront en itinérance, afin de réduire les frais d’itinérance et de garantir que les abonnés itinérants reçoivent un service de haute qualité. Les opérateurs s’appuient sur des entreprises tierces pour fournir ce service, tels que BICS, avec des analyses commerciales utilisées pour guider le trafic d’itinérance et identifier les préférences des réseaux partenaires.
Roaming 5G
Ce problème d’identification erronée des données d’itinérance ne sera qu’exacerbé par le nombre croissant d’abonnés 5G en itinérance internationale (roaming). Le rapport prévoit qu’il y aura plus de 200 millions de connexions d’itinérance 5G d’ici à 2026 dont 5 millions en 2021. Cette croissance est tirée par l’adoption croissante de la 5G et un retour aux niveaux pré-pandémiques des voyages internationaux. En réponse, il a exhorté les opérateurs à identifier les domaines émergents de fuite de revenus potentielle en tirant parti de l’apprentissage automatique dans les outils d’analyse d’itinérance pour évaluer efficacement le comportement d’itinérance et l’utilisation des données.
En outre, le rapport a révélé que, pour atténuer efficacement la complexité croissante des processus de compensation résultant d’une demande accrue de données en itinérance, les opérateurs doivent s’éloigner des pratiques de compensation d’itinérance établies en faveur de BCE. Il est certain qu’en combinant la norme BCE avec des suites d’analyse d’itinérance activées par l’IA, les opérateurs devraient être idéalement placés pour faire face à l’augmentation des données d’itinérance. Séparer le trafic d’itinérance par la connectivité réseau est essentiel pour permettre aux opérateurs de facturer les partenaires d’itinérance en fonction de la latence et de la vitesse de téléchargement, et de maximiser les revenus globaux d’itinérance 5G.