Publié le 3 février 2022, modifié le 3 février 2022.
Par Christophe Romei

Les hyperscalers de la 5G

Publié le 3 février 2022, modifié le 3 février 2022.
Par Christophe Romei

Les hyperscalers ont considérablement augmenté leur activité 5G au cours des 2 dernières années. 

Microsoft, Google et Amazon ont chacun fait progresser leur prise en charge basée sur le cloud pour les fonctionnalités de réseau de base des opérateurs de réseaux mobiles au sein de leurs clouds publics respectifs. Et ils ont également mûri leurs offres pour les déploiements sur site de leurs services gérés dans le cloud en périphérie dans le but de répondre aux besoins informatiques en périphérie de la 5G dans les cas d’utilisation d’entreprise. Microsoft, Google et Amazon ont chacun annoncé des partenariats et des initiatives 5G clés avec des opérateurs mobiles, des fournisseurs d’équipements hérités et de nouveaux acteurs Open RAN.

Mais il y a un manque particulier de clarté autour des ambitions des hyperscalers pour le réseau d’accès radio (RAN) lui-même et comment ils ont chacun l’intention d’intégrer la fonctionnalité RAN dans leurs offres. Sera-t-il suffisant d’imiter les RAN fournis par la génération actuelle des opérateurs mobiles ? Ou, les hyperscalers devront-ils pousser beaucoup, beaucoup plus loin s’ils veulent réaliser toute la portée des avantages potentiels de l’association du cloud et de la 5G ? Alors que la direction du voyage est claire, la destination finale ne l’est pas.

Selon ABI Research, la demande de capacité de réseau privé de plusieurs secteurs verticaux pourrait générer des revenus de 64 milliards de dollars d’ici 2030. Ce sont des chiffres étonnants et ils peuvent évidemment aider les opérateurs mobiles à rembourser les 750 milliards de dollars qu’ils devraient dépenser pour acquérir des licences et construire de nouvelles infrastructures 5G. La réglementation régissant l’accès au spectre est un patchwork – et cela a permis aux nouveaux arrivants de soumissionner lors d’enchères pour le droit d’exploiter des réseaux 4G et 5G privés. En Allemagne, le régulateur des télécommunications a délivré 123 licences tandis que le régulateur britannique OFCOM a reçu plus de 1 200 demandes.

Le marché est un peu différent de la 3G et la 4G qui ont été construites sur des fonctions réseau basées sur le matériel, la 5G est “native au cloud”. En d’autres termes, les fonctions réseau qui seraient traditionnellement fournies par le matériel sont plutôt exécutées comme des applications logicielles sur des serveurs distants. C’est une nouvelle façon de gérer un réseau, et cela nécessitera une collaboration étroite entre les opérateurs et les hyperscalers. Les opérateurs de télécommunications et les hyperscalers se préparent désormais à une explosion de la demande de réseaux privés. Au fur et à mesure que ce nouveau marché se développe, les réseaux virtuels seront confrontés à bon nombre des mêmes problèmes de cybersécurité qui ont eu un impact sur l’infrastructure informatique traditionnelle. Dans cette nouvelle ère, les opérateurs de réseaux mobiles fourniront un élément essentiel : la confiance.

La suite dans la newsletter.

Extrait de la #69 newsletter sur la 5G

👉 Les “hyperscalers” veulent monétiser l’espace de réseau privé
👉 Réseau RAN virtualisé en Corée
👉 Le pic de trafic 5G a besoin de croissance des services
👉 Stimuler la fabrication industrielle 5G
👉 Les satellites offrent de nouvelles perspectives pour les réseaux 5G
👉 Des millions d’appareils obsolètes
👉 Un laboratoire vivant alimenté par la 5G s’attaque au changement climatique
👉 Les vitesses 5G bondissent, la bande C
👉 Ericsson dépasse les prévisions
👉 Google va investir 1 milliard de dollars dans Airtel
👉 Fusion de LEO avec la 5G
👉…

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