Les constructeurs des téléphones mobiles visent les écosystèmes ouverts
Découvrez comment les acteurs de la tech et des smartphones ciblent les écosystèmes ouverts pour révolutionner le marché. Alphabet, Meta , Qualcomm et sept autres entreprises technologiques se sont associées mercredi pour faire pression pour des écosystèmes numériques ouverts en réponse aux nouvelles règles technologiques de l'UE.
Face aux dispositions du Digital Markets Act de l’Union Européenne (DMA), une constellation de constructeurs de dispositifs et d’entreprises technologiques, dont Meta Platforms et Qualcomm, se sont engagés à œuvrer pour la création d’écosystèmes numériques plus ouverts pour stimuler la croissance et l’innovation en Europe. Selon Reuters, ces entreprises font partie d’un groupe de dix membres, baptisé la Coalition pour des Écosystèmes Numériques Ouverts (Coalition for Open Digital Ecosystems – CODE). Parmi ces membres, on retrouve notamment Google, Honor, Lenovo, Lynx, spécialiste du matériel XR, Motorola, la marque de téléphones Nothing, la compagnie technologique Opera et le fournisseur de messagerie Wire. (il semble y avoir une tendance mobile à l’adhésion initiale).
La Coalition affirme vouloir favoriser la collaboration intersectorielle et a révélé son intention de travailler en concertation avec les décideurs politiques, les universitaires et les entreprises concurrentes pour stimuler l’innovation en Europe. Stan Larroque, PDG de Lynx, a déclaré dans une annonce relayée par Reuters que l’association avait eu « un certain nombre de discussions ces derniers mois sur ce à quoi ressemble un ‘bon’ écosystème numérique en Europe ». Il a souligné l’importance de l’ouverture comme élément crucial de cette vision.
Les exigences du Digital Markets Act
Les règles du DMA exigent que les soi-disant gardiens du marché ouvrent leurs écosystèmes pour promouvoir la concurrence. L’acte appelle également les grandes entreprises technologiques à cesser de favoriser leurs propres produits au détriment des offres de leurs concurrents. Les services en ligne soumis au DMA comprennent :
- le marché d’Amazon,
- Google Search,
- le navigateur Safari d’Apple,
- ainsi que les plateformes sociales telles que Facebook et TikTok.
Les entreprises qui tombent sous la catégorie de gardiens du marché sont invitées à soumettre un rapport de conformité détaillé au régulateur d’ici mars 2024.
L’ouverture des écosystèmes numériques en Europe
L’évolution d’Internet a été marquée par de nombreux changements, et l’un des plus récents et des plus significatifs est la montée en puissance des écosystèmes numériques ouverts et interopérables. Cette tendance est incarnée par des initiatives comme la Coalition for Open Digital Ecosystems, qui souligne un changement majeur dans la manière dont les entreprises et les géants du numérique envisagent leur place sur le marché. Autrefois, la norme était de privilégier des écosystèmes fermés qui existent toujours, permettant aux entreprises de contrôler les marchés et de maximiser leurs profits. Cependant, ce paradigme est en train de changer. Aujourd’hui, la transparence et l’éthique sont devenues des attentes fondamentales de la part des consommateurs, incitant les entreprises à s’orienter vers plus d’ouverture et d’interopérabilité.
L’interopérabilité offre de nombreux avantages. Elle encourage une collaboration plus étroite, stimule l’innovation et accroît la flexibilité. Pour les utilisateurs, cela signifie plus de choix et de liberté, et pour les développeurs, cela ouvre la porte à la création de solutions plus innovantes. La pression réglementaire joue également un rôle crucial. Face à une concurrence accrue et à des réglementations de plus en plus strictes en matière de concurrence et de protection des données personnelles, les entreprises sont poussées à adopter des approches plus ouvertes. Les réglementations notamment européennes actuelles encouragent la création d’écosystèmes plus ouverts et interopérables.
L’évolution technologique facilite cette transition vers l’ouverture. Grâce aux normes ouvertes, aux API publiques et aux technologies de cloud computing, il est désormais plus facile d’assurer l’interopérabilité et l’intégration entre divers systèmes et plateformes. En espérant que les leçons tirées des échecs passés dans la création d’écosystèmes ouverts servent de guide pour de meilleures pratiques et approches à l’avenir. Que les entreprises apprennent de ces expériences pour construire des systèmes plus ouverts et durables, bénéfiques pour tous les acteurs de l’écosystème numérique, en espérant que ce ne soit pas un écran de fumée !