L’Allemagne exige de Google et Apple la suppression de DeepSeek de leurs plateformes

Image d'illustration. DeepSeekDeepSeek
Les autorités allemandes ont demandé à Google et Apple de retirer l’application DeepSeek de leurs boutiques en ligne. Cette mesure vise à limiter l’accès au service sur le territoire, dans un contexte de préoccupations croissantes autour de la sécurité des données.
Tl;dr
- L’Allemagne exige le retrait de DeepSeek pour des raisons de protection des données.
- D’autres pays ont déjà bloqué l’IA chinoise.
- Apple et Google doivent examiner la demande sans délai imposé.
L’Allemagne serre la vis sur DeepSeek
Depuis quelques jours, la pression monte autour de DeepSeek, une société d’intelligence artificielle chinoise qui s’était récemment fait remarquer sur la scène technologique. Cette fois, c’est l’Allemagne qui prend position, par la voix de sa commissaire à la protection des données, Meike Kamp. Celle-ci exhorte fermement Google et Apple à retirer l’application DeepSeek de leurs boutiques numériques.
Des transferts de données jugés illégaux
Selon Mme Kamp, le problème réside dans le traitement des informations personnelles. Elle pointe du doigt le transfert « illégal » de données d’utilisateurs allemands vers des serveurs localisés en Chine, affirmant que DeepSeek n’a pas réussi à démontrer que « les données des utilisateurs allemands bénéficient d’une protection équivalente à celle garantie dans l’Union européenne ». De plus, elle insiste sur un point souvent débattu : « Les autorités chinoises disposent d’un accès très large aux données personnelles relevant de leur sphère d’influence ». Voilà qui alimente les inquiétudes croissantes autour du contrôle exercé par Pékin.
Tensions internationales et blocages en série
L’Allemagne ne fait pas cavalier seul. Depuis le début de 2025, plusieurs pays tels que l’Australie, l’Italie ou encore Taiwan, ont chacun imposé une forme de blocage contre ce service. À cela s’ajoute la méfiance affichée par nombre d’entreprises privées, qui restreignent déjà leur accès à cette plateforme d’IA chinoise. Outre-Rhin, on suit donc un mouvement international – et cette dynamique vient de trouver un écho outre-Atlantique : cette semaine, des élus américains ont présenté une proposition visant à interdire aux agences fédérales toute utilisation de modèles IA issus de Chine.
Marge de manœuvre pour Apple et Google
Dans ce contexte tendu, il est notable qu’aucune échéance précise n’a été imposée aux géants américains pour statuer sur le sort de DeepSeek. Il leur appartient désormais d’examiner les arguments avancés par les autorités allemandes et, éventuellement, de retirer l’application. En filigrane se dessine une interrogation : jusqu’où iront les grandes plateformes pour répondre aux exigences européennes en matière de souveraineté numérique ?