Selon HelloSafe, l’évolution de l’offre internet et la compétition entre opérateurs ont joué un rôle déterminant dans la baisse du prix des données mobiles en France ces dernières années. Cela est particulièrement notable en comparant le prix des données mobiles en France par rapport aux autres pays dans le monde – à titre d’exemple, les Canadiens payent 26 fois plus cher leurs données mobiles qu’en France métropolitaine. L’arrivée de Free dans en Outre-Mer à partir de 2017 a été un facteur clé de cette évolution positive, entraînant une baisse notable des prix. Grâce à sa politique tarifaire compétitive, l’enseigne a en effet favorisé une concurrence qui a profité aux consommateurs dans les territoires ultramarins.
L’étude du prix d’un gigaoctet de données mobiles dans le monde révèle que certains pays proposent des tarifs particulièrement avantageux. En effet, Israël (0,04 €), l’Italie (0,12 €) et les îles Fidji (0,15 €) sont ceux où le prix du Go de données mobiles est le moins cher au monde en 2022. Sur cette même année, la France figure également parmi les dix pays les moins chers avec un tarif de 0,23 € par giga, se classant ainsi à la 6ᵉ position. À l’inverse, cette étude met aussi en évidence les pays où les tarifs sont considérablement plus élevés en 2022. C’est le cas pour São Tomé-et-Príncipe qui est loin devant, avec un coût de 29,48 € pour 1 Go de données mobiles, suivi par le Yémen (16,57 €) et le Botswana (15,54 €).
On rappelle que pour rendre le prix de la donnée mobile accessible à tous dépend de nombreux facteurs, y compris la réglementation gouvernementale, la concurrence sur le marché des telco et les coûts opérationnels des opérateurs. Une approche holistique impliquant la collaboration entre les opérateurs, les gouvernements et d’autres parties prenantes est nécessaire pour faire en sorte que le prix de la donnée mobile soit accessible à tous.
Les opérateurs mobiles peuvent adopter plusieurs stratégies comme le fait de proposer des forfaits de données à des prix abordables, en particulier pour les utilisateurs à faible revenu. Cela peut impliquer la réduction des tarifs de données ou la création de forfaits spéciaux adaptés aux besoins des personnes disposant de ressources limitées. Proposer des plans prépayés et sans contrat qui permettent aux utilisateurs de payer uniquement pour la quantité de données qu’ils utilisent réellement, sans engagement à long terme. Cela offre une plus grande flexibilité et contrôle des dépenses pour les utilisateurs. Certains pays, comme l’Angleterre, ont mis en place des programmes spéciaux pour fournir gratuitement ou à tarif réduit une certaine quantité de données mobiles aux personnes défavorisées, aux étudiants ou à d’autres groupes spécifiques. Cela peut aider à réduire la fracture numérique et à favoriser l’inclusion numérique.
N’oublions pas que les opérateurs peuvent travailler en collaboration avec des organismes gouvernementaux, des organisations à but non lucratif et d’autres parties prenantes pour mettre en œuvre des programmes visant à fournir un accès abordable à la donnée mobile. Cela peut inclure des subventions gouvernementales, des programmes de connectivité rurale ou des partenariats avec des entreprises locales pour réduire les coûts. Cela demandera d’investir dans des initiatives de sensibilisation et d’éducation pour informer les utilisateurs des avantages de l’accès à la donnée mobile et de son utilisation responsable. Cela peut aider à encourager l’adoption de services de données mobiles et à maximiser leur utilisation.
La suite dans la 130ᵉ newsletter sur la 5G.