Publié le 16 décembre 2020, modifié le 17 décembre 2020.
Par La Rédaction

La 5G est une technologie nativement plus verte avec plus de bits de données par kilowatt d’énergie

Publié le 16 décembre 2020, modifié le 17 décembre 2020.
Par La Rédaction
Creation : servicesmobiles©

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Le déploiement des réseaux 5G devrait augmenter considérablement le trafic, il est donc essentiel que l'énergie consommée n'augmente pas au même rythme.

Les constructeurs d’infrastructures des réseaux mobiles et un grand nombres d’opérateurs mobiles se sont engagés pour être acteurs dans la lutte contre le changement climatique. L’industrie mobile est l’un des premiers grands secteurs au monde à établir volontairement un SBT pour la réduction des émissions dès février 2020. Le secteur constituera l’épine dorsale de la future économie mondiale, elle a un rôle unique à jouer pour parvenir à une économie zéro émission pour un monde décarboné. 29 groupes d’opérateurs représentant 30 % des connexions mobiles mondiales sont déjà engagés dans les SBT et bien d’autres pourront désormais fixer des objectifs en appliquant les recommandations publiées aujourd’hui.

Les opérateurs de réseaux mobiles adoptant le SBT sont tenus de réduire leurs émissions d’au moins 45 % au cours de cette période. Le passage à une électricité renouvelable et à faible émission de carbone devrait représenter l’essentiel des réductions au cours de cette période, parallèlement aux efforts déployés par les opérateurs pour devenir plus efficaces sur le plan énergétique.

La GSMA a également lancé un boîte à outils climatique pour les opérateurs, qui comprend notamment des conseils de l’entreprise pour la fixation d’objectifs scientifiques. Un récent rapport produit par la GSMA et le Carbon Trust a calculé que l’utilisation de la technologie mobile a entraîné des réductions d’émissions mondiales d’environ 2 135 millions de tonnes de CO2 en 2018, soit près de dix fois plus que l’empreinte carbone mondiale de l’industrie mobile elle-même.

Nokia

Une nouvelle étude de Nokia avec l’opérateur Telefónica révèle que les réseaux 5G sont jusqu’à 90 % plus écoénergétiques par unité de trafic que les réseaux 4G traditionnels. La recherche a été menée sur une période de trois mois et s’est concentrée sur la consommation d’énergie du réseau d’accès radio (RAN) du réseau de Telefónica.

Des tests approfondis ont examiné onze scénarios de charge de trafic prédéfinis différents qui mesuraient l’énergie consommée par Mbps en fonction de la répartition de la charge de trafic. Les résultats ont mis en évidence que la technologie 5G RAN est nettement plus efficace que les technologies existantes en ce qui concerne la consommation d’énergie par capacité de trafic de données avec plusieurs fonctionnalités matérielles et logicielles qui aident à économiser de l’énergie.

La 5G est une technologie nativement plus verte avec plus de bits de données par kilowatt d’énergie que n’importe quelle génération de technologie sans fil précédente. Cependant, les réseaux 5G nécessitent des actions supplémentaires pour améliorer l’efficacité énergétique et minimiser les émissions de CO2 qui vont s’accompagner d’une augmentation exponentielle du trafic de données. Il existe plusieurs fonctionnalités d’économie d’énergie au niveau de la station de base radio et du réseau, telles que les fonctionnalités d’économie d’énergie 5G, les déploiements de petites cellules et la nouvelle architecture et protocoles 5G, qui peuvent être combinées pour améliorer considérablement l’efficacité énergétique des réseaux sans fil.

En 2019, Nokia a livré des produits zéro émission à plus de 150 clients dans le monde et s’est engagé à réduire les émissions de ses opérations de 41 % d’ici 2030. 46 % d’énergie en moins a été utilisée en moyenne sur les sites des stations de base clients modernisés par Nokia en 2019 par rapport à ceux où ses clients ne se sont pas modernisés.

GSMA

Telefónica, Verizon et Vodafone font des progrès significatifs dans leurs objectifs de réduction des émissions de dioxyde de carbone, indique un nouveau rapport. Mais tous les opérateurs seront confrontés à un défi croissant car leur passage à la 4G, puis à la 5G signifie que l’énergie – déjà la plus grande part des coûts d’exploitation – prendra une part encore plus grande. Pour Verizon, 85% de sa consommation d’énergie va sur les réseaux, y compris les stations de base ainsi que les centres de données et de commutation. Pour Vodafone et Telefónica, la proportion est de 89%, C’est ce qui ressort d’un rapport sur le sujet de la GSMA.

Le rapport montre que d’autres choses peuvent être faite par les opérateurs, comme l’utilisation de l’intelligence artificielle (IA) peut prévoir la demande afin que les stations de base puissent être mises hors tension pendant les périodes de faible trafic. Cela peut économiser près de neuf heures d’énergie, a-t-il suggéré. Et les opérateurs peuvent utiliser le temps pour charger les batteries pour une utilisation pendant la journée, lorsque les coûts sont plus élevés.

Telefónica a déjà réduit ses émissions de CO 2 de 50% par rapport à 2015, avec un objectif de les réduire à 70% d’ici 2030. Verizon veut réduire ses émissions de CO 2 de 50% d’ici 2025 et atteint 20% entre 2016 et 2018, déclare le rapport. Vodafone souhaite également réduire ses émissions de CO 2 de 50% d’ici 2025, mais n’a pas encore atteint tout à fait 10%, indique GSMA Intelligence dans le rapport. Mais le rapport prévient : “Malgré les progrès des opérateurs cités ci-dessus, il est important de mettre en garde que les objectifs de reporting ne sont pas encore en place dans une majorité d’opérateurs. Cette situation est exacerbée par un certain nombre d’obstacles persistants, notamment la disponibilité des données, le manque de partenariats et, dans certains cas, des structures organisationnelles obsolètes.”

Le rapport note que la 5G offre une amélioration significative de l’efficacité énergétique par gigaoctet par rapport aux générations précédentes de mobilité. Mais, ironiquement, la 5G nécessitera plus de sites et d’antennes selon les cas d’usages, et l’utilisation des données mobiles augmente rapidement, quatre fois plus d’ici 2025 ce qui entraîne des émissions plus élevées…

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Notre NewsLetter sur la 5G

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