L’assistant vocal Djingo, bonne ou mauvaise stratégie d’Orange ?
Développé avec Deutsche Telekom dans le cadre d’une alliance européenne de l’Intelligence Artificielle, le smart speaker Djingo se commande à la voix.
Il est l’interface privilégié pour tous les services Orange : il devient un téléphone et passe des appels, en mode main libre à domicile, il permet d’interagir avec la Télé d’Orange et de piloter l’intégralité des services de « Maison Connectée ».
Cette alliance à permis notamment de mettre en avant les chercheurs de l’Institut Allemand Fraunhofer qui jouent un rôle clé dans le développement du haut-parleur intelligent. Les spécialistes de Fraunhofer ont conçu une combinaison de haut-parleurs et de microphones pour une commande vocale intelligente avec un système acoustique. C’est un système audio stéréo haut de gamme compact avec deux haut-parleurs de 42 mm et une puissance de sortie de 25 watts, associé à une combinaison de quatre microphones très sensibles optimisés pour plus haut niveau possible de précision dans le contrôle de la voix. Ainsi, le Smart Speaker peut comprendre les demandes des occupants d’une maison même de loin, dans des ambiances bruyantes ou lors de la diffusion de musique.
En termes de sécurité des données, le Smart Speaker Allemand répond aux exigences les plus strictes : les commandes ne sont stockées que pendant 30 jours. Mais ce qui rend le système spécial, c’est que les serveurs qu’il utilise sont situés exclusivement en Allemagne, ce qui les soumet à la loi allemande sur la protection des données. Pour l’assistant vocaux Djingo les informations sur les données personnelles sont ici.
Le smart speaker Djingo donnera également accès à Alexa, l’assistant virtuel d’Amazon, afin d’offrir un large choix de services additionnels. Orange et Amazon partagent une vision où les systèmes d’intelligence artificielle se complètent pour apporter la meilleure expérience aux clients. C’est pourquoi les deux entreprises travaillent à étendre l’intégration conjointe de leurs assistants dans leurs futurs produits. A l’avenir, la gamme de services du quotidien de Djingo s’enrichira de partenariats noués avec OUI.Sncf, Deezer, Radio France ou Météo France. Le smart speaker Djingo sera disponible dans toutes les boutiques Orange d’ici le printemps 2019. Pour les pros, Djingo pourra progressivement prendre des notes, les envoyer par e-mail, et piloter les services de communication de l’entreprise (renvoi d’appels, organisation d’une conférence téléphonique, prise de rendez-vous, etc.). En tant qu’Intelligence Artificielle, Djingo ne se résume à pas à un seul objet. Djingo sera aussi embarqué dans d’autres équipements d’Orange, notamment la télécommande du décodeur TV via une simple mise à jour logicielle.
Chez Orange, on se défend d’avoir fait machine arrière. « C’est un partenariat équilibré. Les services de Djingo seront également intégrés à Alexa. Ce n’est pas une forme de dépendance », assure Stéphane Richard.
Stratégie à la Française !
Comme d’habitude, on ne sait pas si c’est un manque de courage avec la peur de la défaite sur le sujet, où voyons et regardons ce qui pourrait être assimilé à du pragmatisme où a une autre réflexion ? En tout cas sauf un revirement lors du MWC les opérateurs Européens laissent la voie(x) aux assistants US. La domination mondiale à ce jour est US et Asiatique.
La réflexion de l’opérateur est peut-être aussi sur le fait que les consommateurs n’achèteront pas plusieurs Assistants Vocaux, un seul OS sera choisi et Orange à fait le choix de Amazon. L’opérateur explique que son enceinte embarquera les deux assistants, mais sur des univers bien cloisonnés. C’est peut-être la bonne stratégie ? Jusqu’où ira l’intégration avec le géant américains ? L’utilisation de 2 services, c’est 2 cloud, 2 source de data qui ne vont pas au même endroit… Des développements double avec les partenariats des marques ? etc…
Ce que décrit l’article ci-dessous des echos relate les propos du Président-Directeur Général du groupe Orange.
À Djingo les requêtes concernant les produits Orange (la télévision, la maison…) ou certaines thématiques où l’opérateur a noué des partenariats – comme la météo (Météo France), la musique (Deezer), les transports (OUI.sncf) ou les informations (« Les Echos »). À Alexa les requêtes concernant les services Amazon (achats, recherche en ligne…). Cette forme d’accord avec Amazon serait « une première mondiale. « Le recours à Alexa est aussi le reflet d’une réalité, a reconnu Stéphane Richard. Depuis quinze ans, les investissements aux Etats-Unis et en Europe dans l’intelligence artificielle sont sans commune mesure. En se privant de leur savoir-faire, on ne peut pas construire un service vraiment utile. «
Mieux valait continuer à se développer avec un produit hybride, embarquant les meilleures technologies américaines, que de s’entêter à faire du 100 % franco-allemand au risque de décevoir les clients.