C’est un livre blanc (43p) écrit par l’alliance NGMN (Next Generation Mobile Networks Alliance) qui est un forum fondé par les principaux opérateurs de réseaux mobiles au monde et ouvert à tous les partenaires de l’industrie mobile. Il est évident que l’on peut se poser cette question, pourquoi parler de la 6G alors que la 5G démarre ? Un réseau met en moyenne 10 ans pour se construire, mais cela pourrait aller plus vite pour la 6G. Il est bon de connaitre la réflexion des opérateurs sur le sujet, ce qui permet d’aiguiller les usages et les impacts que nous voulons.
Ces prévisions de la NGMN alimenteront la vision ITU-R IMT pour 2030 et au-delà qui spécifie les futures exigences de connectivité, suivies par les organismes d’élaboration des normes qui développent et standardisent les technologies appropriées. Une approche similaire a été utilisée pour la 5G, conduisant à l’introduction de capacités qui répondent en partie aux besoins de l’industrie et des utilisateurs.
Le réseau d’accès radio 5G a été conçu pour être tourné vers l’avenir et flexible pour prendre en charge de nouvelles bandes de fréquences, capables de prendre en charge de nombreuses nouvelles applications différentes. Il a été conçu avec une approche basée sur les services avec une architecture indépendante cloud-native. Au total, 50 cas d’utilisation ont été partagés qui ont été classés en 4 classes, puis cartographiés en 14 cas d’utilisation génériques. À première vue, certains de ces cas d’utilisation semblent se situer dans le contexte de la 5G et de la 5G avancée. Il est difficile d’identifier les cas d’utilisation qui seront abordés spécifiquement après 2030 et alignés sur la 6G mais cela donne un aperçu de ce que l’écosystème 5G/6G qui a participé prévoit ! (Anritsu, Apple, Bell Canada, BT, China Mobile, Chunghwa Telecom, Cisco, Datang Telecom, Deutsche Telekom, Ericsson, HKT, Huawei, HUBER+SUHNER, IBM, Intel, InterDigital, ITRI, Keysight, King’s College London, Lenovo, LGE, National Taiwan University, Nokia, NTT DoCoMo, Orange, Peking University, PLDT Smart, Qualcomm, SK Telecom, T-Mobile US, TIM, Telia, TELUS, TNO, Turkcell, TU Dresden, University of Duisburg-Essen, University of Toronto, UScellular, Vodafone, ZTE).
La pandémie a révélé le besoin de communiquer dans des situations de confinement de plusieurs semaines. Il est évident que cela marque les esprits, y compris chez ceux qui peuvent construire des solutions. La téléprésence holographique pourrait éventuellement devenir la norme pour le travail et l’interaction sociale. Il sera possible de donner l’impression que l’on se trouve à un certain endroit tout en étant vraiment dans un endroit différent. Nous aurons peut-être plusieurs appareils portables que nous transporterons avec nous et ils fonctionneront de manière transparente les uns avec les autres, offrant des interfaces naturelles et intuitives. La saisie sur écran tactile deviendra probablement obsolète et sera remplacée par des interfaces plus intuitives comme faire des gestes, parler et tracer les yeux. Les appareils que nous utilisons seront entièrement sensibles au contexte et le réseau deviendra de plus en plus sophistiqué pour prévoir nos besoins.
Une autre variante de cette classe de cas d’utilisation est la co-conception en réalité mixte qui permet à l’homme à distance collaboration centrée et “l’expérience avant le prototypage”. Cela peut, par exemple, s’appliquer à un scénario d’usine où deux personnes conçoivent de manière interactive en utilisant à la fois des objets physiques et objets virtuels.
La cobotique est le domaine de la collaboration homme-robot, c’est-à-dire de l’interaction, directe ou téléopérée, entre homme et robot pour atteindre un objectif commun.
On s’attend à ce qu’une interaction beaucoup plus étroite se développe entre les humains et les robots, à travers la forme de robots collaboratifs, cobots. Ces cobots connectés devraient être capables de lire et d’interpréter de manière fiable les actions et les intentions humaines et de réagir de manière fiable, et ainsi aider les humains de manière efficace et sûre. Ils doivent être capables de travailler en collègues sur des tâches difficiles dans les industries, avec l’aide de jumeaux numériques pour faire le travail de robots plus efficaces, ou en tant qu’aides-soignants au domicile des personnes âgées ou handicapées, effectuant le lourd travail d’humains. Si vous avez regardé Finch avec Tom Hawks, vous comprenez mieux cette interaction avec un robot 🙂 Un cobot peut être une machine distincte prenant des commandes ou s’adaptant à la situation présente, ou plus proche de l’homme comme un exosquelette ou un fauteuil roulant adaptatif.
Les soins de santé seront considérablement transformés en ce que nous appelons les soins de santé numériques, avec la possibilité de connaitre et surveiller vos paramètres vitaux pour les personnes en bonne santé et les malades grâce aux dispositifs du plus léger dans la maille de votre vêtement à un support physique placé dans la maison. La surveillance de la santé et la recherche médicale comprendront également des dispositifs corporels qui communiquer avec des appareils extérieurs sur le corps, qui à leur tour peuvent transporter les données vers un double corporel numérique qui est analysé par votre médecin, un hôpital, des pompiers… : le paradigme télémédical 6G sera activé par détection et analyse du corps en conjonction avec une connectivité étendue.
L’optimisation de la consommation d’énergie dans le réseau et des appareils peut être réalisée grâce à une allocation intelligente des ressources de mise en réseau, de calcul et de stockage, en exploitant des capacités de système autonome qui engagent des modèles natifs d’IA/ML. Ces modèles IA/ML sont flexibles, adaptables et réglables pour s’adapter à une variété d’arrangements de déploiement, tout en optimisant l’utilisation de l’énergie correspondante, et tout en satisfaisant la demande qui est juste suffisante pour préserver une expérience utilisateur attrayante.
Parmi une variété de scénarios d’utilisation pour optimiser la consommation d’énergie, une gestion cognitive des états dormant, inactif et actif d’un élément de réseau ou d’un appareil ainsi que les durées d’état associées pourraient être modulées élastiquement.