Publié le 31 mars 2020.
Par La Rédaction

Étudier l’impact du confinement sur la mobilité des populations issues du réseau Orange

Publié le 31 mars 2020.
Par La Rédaction

Les données agrégées issues du comptage de nos portables pourraient constituer un outil efficace dans la lutte contre la propagation du coronavirus.

Chaque jour, les initiatives et annonces des opérateurs mobiles dans le monde s’accumulent pour lutter contre les effets de la pandémie mondiale.

L’Inserm, à travers l’une de ses équipes de recherche, s’est s’associé avec Orange pour étudier l’impact du confinement sur la mobilité des populations et pour explorer la manière dont l’usage des statistiques issues du réseau de téléphonies mobiles pourrait permettre de mieux prédire l’évolution de la pandémie de Covid-19. Une coopération entre l’Inserm et Orange va permettre à des chercheurs de l’Institut d’utiliser les données de l’opérateur téléphonique à des fins de recherche, dans le contexte de la pandémie, pour mieux comprendre la diffusion du virus et l’impact du confinement.

Cette étude s’appuiera sur l’usage des données statistiques fournies par l’opérateur téléphonique. Il ne s’agira en aucun cas d’étudier les données personnelles de chaque individu ou de retracer les déplacements au niveau individuel. L’institut va plutôt analyser des données quantitatives anonymisées qui rendent compte de la mobilité entre zones géographiques grâce à la localisation des antennes relais qui gèrent le signal de communication (appel, texte), qui font état du nombre de déplacements effectués d’un canton à l’autre en France. Ils pourront néanmoins avoir accès à ces données regroupées par tranche d’âge, ce qui leur permettra d’avoir une idée un peu plus précise du profil démographique des personnes à l’origine des déplacements d’une zone géographique à l’autre.

Les données fournies par Orange seront utilisées de deux manières :

  • Analyser la mobilité avant et après le confinement. Ils s’intéresseront notamment aux changements spontanés dans la mobilité des personnes, apparus avant même la mise en place du confinement. L’objectif est de mieux appréhender comment les personnes changent elles-mêmes leurs comportements en réponse à une épidémie.
  • Les données seront aussi intégrées dans des modèles de diffusion de la pandémie développés par l’équipe, afin de mieux prévoir la propagation du virus en tenant compte de la mobilité des personnes mais aussi d’identifier les régions à risque de devenir un foyer épidémique et de modéliser l’impact sur le système sanitaire.

Cette étude permettra de mieux comprendre l’impact du confinement sur l’évolution de la pandémie, et d’évaluer la manière dont il est respecté par la population.Il permettra de mieux conseiller les décideurs publics sur la manière dont ils doivent allouer les ressources de santé et pour les informer sur les régions les plus vulnérables.

Alors que de tels travaux peuvent habituellement prendre plusieurs mois à être réalisés, les premiers résultats de cette étude devraient être connus dans les prochaines semaines, tenant compte de l’urgence liée à l’évolution rapide de la pandémie.

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