Publié le 8 décembre 2021, modifié le 8 décembre 2021.
Par La Rédaction
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D’un hackathon santé à une app, Pixacare

Publié le 8 décembre 2021, modifié le 8 décembre 2021.
Par La Rédaction

La plate-forme est déployée dans plus de 10 hôpitaux en France et traite en moyenne 1 000 nouveaux patients par mois, pour un total de 14 000+ patients suivis et 100 000+ photographies médicales.

Après une rencontre des fondateurs au cours d’un hackathon santé (Hacking Health Camp 2018), la startup est créée en avril 2019 au sein de SEMIA, incubateur public de la région Grand Est. L’entreprise développe son produit et décroche ses premiers clients hospitaliers en 2020. Issue de l’université de Strasbourg et de la SATT Conectus, Pixacare est aussi incubée à TechCare (Paris&Co) et accélérée par 50 Partners et Scal’E Nov. La société est lauréate du concours I-Lab 2021 organisé par le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche, affirmant la valeur deep-tech de cette dernière.

Ils ont été choisis par le CHU de Lille au sein du service Chirurgie plastique et reconstructrice pour permettre aux équipes, et aux patients, de disposer d’une plate-forme collaborative qui organise, sécurise et analyse les photos médicales des patients. Notamment pour le suivi et la prise en charge des plaies et pathologies cutanées.

Depuis le démarrage du test en décembre 2020, près de 1 500 patients ont pu être suivis et près de 6 000 photos ont été stockées dans l’application. Fort d’un premier retour très positif des équipes utilisatrices, l’expérimentation se poursuit au CHU de Lille, avec des tests de télésurveillance à domicile. Conçue comme une solution digitale innovante pour le stockage de la photographie médicale, l’application Pixacare permet au service de Chirurgie plastique et reconstructrice du CHU de Lille de prendre, sécuriser et structurer les photographies médicales de leurs patients et de renforcer la collaboration au sein du service. Pixacare a également permis de mettre en place une télésurveillance médicale des plaies chroniques et post-opératoires, en lien avec les professionnels de santé de ville. Un véritable plus pour les soignants comme pour les patients.

L’IA pas un gadget

Pixacare travaille pour rendre possible l’analyse des photos de plaies grâce à un module d’intelligence artificielle. Cet outil d’aide à la décision fera gagner du temps aux équipes médicales en calculant automatiquement la surface d’une plaie et en décrivant son contenu (pourcentage de nécrose, fibrine et bourgeonnement). De plus, le système sera capable de remonter des alertes vers les soignants en cas de détection de complications telles que les infections du site opératoire. Les plaies chroniques représentent un enjeu financier majeur pour le système de soin qui coûte à la Sécurité sociale en France 3 milliards d’euros par an.

Ces technologies ont le potentiel de transformer de nombreux aspects des soins aux patients, ainsi que les processus administratifs au sein des organisations prestataires, payeurs et pharmaceutiques.

Il existe déjà un certain nombre d’études de recherche suggérant que l’IA peut fonctionner aussi bien ou mieux que les humains dans des tâches de santé clés, telles que le diagnostic de maladie. Aujourd’hui, les algorithmes surpassent déjà les radiologues pour détecter les tumeurs malignes et guider les chercheurs dans la constitution de cohortes pour des essais cliniques coûteux. Cependant, pour diverses raisons, nous pensons qu’il faudra de nombreuses années avant que l’IA ne remplace les humains pour de vastes domaines de processus médicaux. Dans cet article, nous décrivons à la fois le potentiel qu’offre l’IA pour automatiser certains aspects des soins et certains des obstacles à la mise en œuvre rapide de l’IA dans les soins de santé.

L’engagement et l’adhésion des patients ont longtemps été considérés comme le problème du “dernier kilomètre” des soins de santé, le dernier obstacle entre les résultats inefficaces et les bons résultats pour la santé. Plus les patients participent de manière proactive à leur propre bien-être et à leurs soins, meilleurs sont les résultats et utilisation, résultats financiers et expérience des membres. Ces facteurs sont de plus en plus pris en compte par les mégadonnées et l’IA.

Le plus grand défi de l’IA dans ces domaines de la santé n’est pas de savoir si les technologies seront suffisamment capables pour être utiles, mais plutôt d’assurer leur adoption dans la pratique clinique quotidienne, Pixacare est en passe de réussir ce défi.

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