Découvrez comment la Chine a forcé Apple à supprimer WhatsApp et Threads : un coup de projecteur sur les tensions technologiques internationales.
Selon une information rapportée par Reuters, l’Administration du Cyberespace de Chine a exigé d’Apple le retrait des applications WhatsApp et Threads de son App Store en Chine. Cette mesure est justifiée par des préoccupations liées à la sécurité nationale.Dans un courriel adressé à l’agence de presse, Apple a confirmé avoir accédé à la demande des autorités chinoises. La firme à la pomme remplit son obligation de se conformer aux lois en vigueur dans les pays où elle opère. La raison précise pour laquelle ces deux applications ont été visées reste floue. Reuters a noté que d’autres applications créées par des entreprises occidentales, comme Facebook, Instagram, Messenger et YouTube, restent accessibles en Chine.
La guerre commerciale sino-américaine en arrière-plan
Le contexte géopolitique pourrait éclairer cette décision. En effet, les tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine sont en constante escalade. Ces frictions se traduisent par des mesures de rétorsion de part et d’autre dans de nombreux domaine tech, la 5G, les semis-conducteurs…
Le marché chinois des applications mobiles continue de croître à un rythme soutenu, avec un nombre total de téléchargements au premier trimestre 2024 dépassant 25,2 milliards, soit une augmentation de 9,7%. Les applications de réseaux sociaux et de divertissement restent les catégories les plus populaires, représentant respectivement 22,3% et 18,5% de tous les téléchargements. L’App Store d’Apple a connu une croissance plus lente que les autres plateformes de téléchargement d’applications au premier trimestre 2024, avec un nombre total de téléchargements en hausse de seulement 6,8% par rapport à l’année dernière. l’App Store reste la principale source de revenus pour les développeurs d’applications en Chine, avec des dépenses des utilisateurs atteignant 7,2 milliards de dollars au premier trimestre 2024.
Le cas TikTok : un élément déclencheur ?
La dernière mesure en date pourrait être liée à l’adoption, en mars dernier, par la Chambre des représentants des États-Unis, d’une loi obligeant ByteDance à céder les actifs américains de TikTok à un propriétaire non chinois. Plusieurs étapes restent cependant à franchir :
- l’approbation de cette loi par le Sénat américain,
- l’autorisation d’une telle vente par les régulateurs chinois, ce que les analystes jugent peu probable.
En réponse à l’élargissement par les États-Unis des contrôles à l’exportation sur les puces électroniques avancées et les équipements de fabrication de puces vers la Chine, le gouvernement chinois a ordonné la semaine dernière aux opérateurs nationaux de se débarrasser des puces étrangères dans leurs réseaux d’ici 2027.