China Telecom se bat pour obtenir une licence d’exploitation aux États-Unis
Le moins que l'on puisse dire, c'est que les entreprises de la tech chinoises ne sont pas en odeur de sainteté aux États-Unis. Que les faits reprochés soit avérés ou non, la situation est aujourd'hui assez délicate, pas uniquement pour Huawei...
La filiale américaine de l’opérateur China Telecom défend l’idée que toute décision de mettre un terme à une licence d’interconnexion aux États-Unis serait illégale. Les politiques sont en effet aujourd’hui très nombreux à faire pression sur la Commission fédérale des communications (FCC) pour bloquer l’entreprise dans le pays par souci de sécurité, les mêmes faits que ceux reprochés à Huawei.
China Telecom craint de perdre sa licence d’exploitation aux États-Unis
Dans une lettre, les avocats de China Telecom America (CTA) déclarent que toute tentative de retrait de permis sans avoir eu l’opportunité de défendre l’affaire devant un juge enfreindrait les « libertés protégées par la constitution » et entacherait très sérieusement sa réputation. Les avocats demandent à la FCC de confirmer qu’aucun action ne sera entreprise avant que CTA ne soit pleinement et dûment informé des accusations qui pèsent contre lui et ne puisse répondre à celles allégations.
Une licence qu’il détient pourtant depuis 2007
Cette requête survient après une demande commune des Départements de la Justice, de la Sécurité Intérieure, de la Défense, d’État et du Commerce faite le 9 Avril enjoignant la FCC à retirer le permis d’exploitation de CTA, un permis qu’il détient depuis 2007. Les agences citaient notamment « des risques considérables et inacceptables pour la sécurité nationale et la police » associés aux opérations de l’entreprise. Et de rappeler que CTA est notamment très vulnérable face à l’influence du gouvernement chinois, que la société a fait des déclarations très imprécises quant à ses pratiques en matière de cybersécurité et au stockage des données américaines. Cette recommandation arrive quelques jours après l’ordonnance par Donald Trump de création d’un comité spécial pour analyser tous les acteurs des télécoms du pays et identifier d’éventuelles menaces de sécurité. C’est la FCC qui aura de toute façon le dernier mot.