Publié le 23 mai 2023, modifié le 24 mai 2023.
Par Christophe Romei

Smartphones : même neufs ils peuvent être infectés avec des micrologiciels malveillants

Publié le 23 mai 2023, modifié le 24 mai 2023.
Par Christophe Romei

Selon des chercheurs de Trend Micro, des cybercriminels ont infecté des millions de smartphones Android dans le monde entier avec des micrologiciels malveillants avant même que les appareils ne soient expédiés de leurs usines.

Il s’agit principalement d’appareils mobiles Android bon marché, mais aussi de smartwatches, de téléviseurs et d’autres objets. La fabrication de ces gadgets est confiée à un fabricant d’équipement générique. Cette externalisation permet à un acteur d’infecter les produits avec un code malveillant, ont expliqué les chercheurs. L’objectif du logiciel malveillant est de voler des informations ou de gagner de l’argent à partir des informations collectées. Les logiciels malveillants transforment les appareils en proxies qui sont utilisés pour voler et vendre des SMS, prendre le contrôle des médias sociaux et des comptes de messagerie en ligne, et servir d’opportunités de monétisation par le biais de publicités et de fraudes au clic.

L’équipe a confirmé que le logiciel malveillant avait été trouvé dans les téléphones d’au moins 10 fournisseurs, mais qu’il y en avait peut-être environ 40 autres affectés. Ceux qui cherchent à éviter les téléphones portables infectés pourraient se tourner vers le haut de gamme. C’est-à-dire que vous trouverez ce genre de mauvais firmware dans l’extrémité la moins chère de l’écosystème Android, et s’en tenir aux grandes marques est une bonne idée, mais pas nécessairement une garantie de sécurité.

Les grandes marques comme Samsung, comme Google, se sont relativement bien occupées de la sécurité de leur chaîne d’approvisionnement, mais pour les acteurs de la menace, c’est toujours un marché très lucratif !

Un expert en Cybersécurité chez ESET France réagit :

“Lorsque l’on achète un nouveau téléphone, on pense naturellement qu’il ne contient aucun logiciel malveillant. Pour autant, les attaques de la chaîne d’approvisionnement exploitent astucieusement des vulnérabilités à un stade précoce de la fabrication des appareils, ce qui leur permet de contourner les mesures de sécurité habituelles. De telles attaques, utilisant des failles de sécurité aux premiers stades de la fabrication des smartphones, ne sont cependant pas nouvelles. Des chercheurs en sécurité ont découvert des microprogrammes trafiqués dès 2014. De telles menaces sont difficiles à détecter en raison de la manière dont Android gère ses micrologiciels, le système d’exploitation et les applications, telles que les solutions de sécurité. Par conséquent, si le micrologiciel est compromis, les utilisateurs ne peuvent pas faire grand-chose. Les chercheurs en cybersécurité examinent les appareils à la recherche de failles afin d’alerter lorsqu’un comportement logiciel suspect est détecté.”

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