Publié le 22 décembre 2017, modifié le 5 mars 2021.
Par Hicham Tahiri

Pourquoi votre marque a besoin d’une stratégie vocale ?

Publié le 22 décembre 2017, modifié le 5 mars 2021.
Par Hicham Tahiri

Voice First, n’est pas Voice Only, la multimodalité arrive avec les assistants qui peuvent afficher des informations ou utiliser des images et vidéos pour se doter de contexte.

Alors que Google Home arrive en France avec une stratégie vocale et que commence à s’esquisser les contours du “SEO vocal”… à défaut de plus d’informations sur son fonctionnement, Google a lancé un SDK qui permet aux marques de proposer leurs produits, services et contenu en vocal. Dans ce contexte où l’IA s’impose comme un canal de communication incontournable, comment se positionner et tirer profit des assistants personnels vocaux ?

La voix est de loin l’interface la plus naturelle inventée par l’homme pour interagir avec ces semblables. Après des décennies à utiliser des écrans, des claviers et des souris, la voix est en passe de devenir l’interface du 22e siècle. Le démarrage fulgurant du vocal a démarré en 2011 avec Siri, rapidement suivis d’Amazon Alexa et de Google Assistant. Les courbes d’adoption des assistants vocaux sont similaires à celles de l’iPhone à ses débuts, déjà 40% des foyers américains sont déjà équipés d’enceintes à commandes vocales et Gartner prédit que cette proportion grimpe à 75% en 2020. Et vu les bas prix, les chances sont fortes qu’un Google Home atterrisse sous le sapin!


La beauté des assistants vocaux réside dans leur ouverture aux marques.

Aux Etats Unis, les plus grandes marques se sont déjà lancées sur Alexa et Assistant. Domino’s propose la commande de pizzas en vocal, bien lui en a pris puisque sur certains restaurant le chiffre d’affaires via ce canal représente plus de 12%! Campbell’s propose des recettes de cuisine. Capital One propose un coach bancaire virtuel. Uber et Lyft proposent quand à eux de réserver un VTC en quelques mots.

Même si les assistants vocaux ne sont arrivés que récemment en France et avec des fonctionnalités moindres, de nombreuses marques se sont déjà lancées!

Aujourd’hui Boulanger, Sephora et Monop’ sont les pionniers du v-commerce (voice commerce) avec des expériences alliant listes de courses, suggestion de produits, support client, quizz et diffusion de podcasts. Accor Hotels et Voyages SNCF proposent des informations précises sur leurs produits respectifs, en attendant de pouvoir les acheter. Enfin Meetic a annoncé un projet qui nous donnera une expérience totalement différente puisque potentiellement plus basée sur la voix et les idées de son potentiel partenaire que sur son physique! Quand à We Are Tennis, la communauté de fans de Tennis de BNP Paribas peut poser des questions 24/7 sur les joueurs du top 100 des classements ATP et WTA.

Un grand bravo aux femmes et hommes qui ont porté ces projets!

Ils sont les pionniers du vocal en France! Ces marques vont prendre une avance considérable sur leurs concurrents en accédant à des milliers de requêtes des utilisateurs qui par apprentissage et itération seront déterminants sur la performance et la pertinence de leur offre vocale. Car il ne s’agit pas simplement de vocaliser son site web, son application ou son chatbot: il faut penser #VoiceFirst. il s’agira dans un premier temps de définir un cas d’usage véritablement utile et compatible avec une interface vocale sans écran. Ensuite, il faut définir une identité sonore, un persona qui correspondent à votre marque. Prenez Carambar et BNP Paribas, l’un fera appel à un univers sonore enfantin, festif et décalé, l’autre sera plutôt dans le professionnalisme et la rassurance.

Voice First, n’est pas Voice Only, la multimodalité arrive avec les assistants qui peuvent afficher des informations ou utiliser des images et vidéos pour se doter de contexte. Enfin, il n’est pas de stratégie vocale monoplateforme, vos utilisateurs choisiront différents assistants en fonction de leur appétence, à vous de choisir les plateformes qui comptent dès le début.
Imaginez la frustration des millions d’utilisateurs qui demandent à parler à Air France, CDiscount ou la Banque Populaire si ces marques ne proposaient pas de portail vocal.

Imaginez que l’assistant leur propose alors de parler à un concurrent; qui lui avait pris soin de travailler sa stratégie vocale. Imaginez que le moteur de recherche vocal réponde à une question qui concerne directement une de ces marques avec une réponse incomplète ou erronée provenant d’un site quelconque.

Il est temps que les marques prennent conscience de ce que les assistants personnels sont l’interface de demain et surtout que dans ce nouveau paradigme digital, il y aura les gagnants et les perdants du #VoiceFirst.

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