Publié le 9 novembre 2016.
Par La Rédaction

Les bonnes pratiques de 22 villes intelligentes

Publié le 9 novembre 2016.
Par La Rédaction

Une étude réalisée par Machina Research pour le compte de Nokia passe en revue les stratégies déployées par 22 villes pour devenir intelligentes

Une étude (87p) réalisée par Machina Research pour le compte de Nokia passe en revue les stratégies déployées par 22 villes pour devenir intelligentes, sûres et respectueuses de l’environnement. L’étude examine trois démarches distinctes et met en lumière les principaux progrès technologiques et les modèles économiques qui ont aidé les villes à devenir plus intelligentes. Paris fait partie des villes les plus avancées dans les domaines de la ville intelligente et du développement durable, avec plusieurs projets et tests en cours

L’étude révèle des stratégies de ville intelligente très diverses d’une région à l’autre, en identifiant cependant trois « méthodes » distinctes. Les villes qui utilisent la « méthode de l’ancre » déploient une application unique pour gérer un problème urgent, comme les embouteillages, puis y ajoutent d’autres applications au fil du temps. La « méthode de la plateforme » consiste à construire le socle infrastructurel nécessaire pour prendre en charge toute une palette d’applications et de services intelligents. Les « villes bêta » (Beta Cities), à l’inverse, testent une multitude d’applications sous forme de pilotes pour connaître leur performance avant de décider des déploiements à long terme.

[Les villes décrites dans l’étude sont Auckland, Bangkok, Barcelona, Berlin, Bogota, Bristol, Cape Town, Cleveland, Delhi, Dubai, Jeddah, Mexico City, New York, Paris, Pune, San Francisco, Sao Paolo, Shanghai, Singapore, Tokyo, Vienna et Wuxi.]

Si l’étude fait état de différences considérables entre les villes, y compris entre celles qui choisissent la même méthode, elle conclut également que plusieurs pratiques particulières appliquées avec succès par certaines villes intelligentes pourraient profiter à toutes, de façon universelle :

Les villes qui ont le mieux réussi ont établi des règles ouvertes et transparentes sur l’utilisation des données (dont dépendent toutes les villes intelligentes) par les services gouvernementaux et les tiers, que ces données soient partagées gratuitement ou pas, pour couvrir les coûts de gestion des données.

L’étude présente également une myriade d’exemples réels montrant comment différentes villes gèrent les difficultés, y compris celles mentionnées ci-dessus.

Paris est très avancé dans les domaines de la ville intelligente et du développement durable, avec plusieurs projets et tests en cours. Parmi ces projets, le modèle de partage de vélos Vélib est bien connu, contribuant ainsi à la visibilité et au soutien du public pour des activités moins visibles de la ville connectée comme la surveillance de l’environnement. Son programme de mobilier urbain connecté s’appuiera vraisemblablement sur ce modèle. Paris a en outre mis en place une plate-forme de données ouverte pour la gestion de ce type de projets afin d’encourager l’innovation et la création avec des tiers. La création d’un «Smart City Office» (bureau de gestion de la ville intelligente) témoigne également de l’importance des activités liées à la ville connectée et permet de structurer les différentes actions avec des objectifs clairs et de mettre en lumière les différents projets.

Selon les prévisions, 66 % de la population mondiale vivront dans des centres urbains en 2050.

Il est donc impératif que les gouvernements et autres parties prenantes déploient des stratégies pour répondre plus efficacement aux besoins de populations croissantes. Les plateformes TIC et IoT intelligentes joueront un rôle essentiel dans l’évolution des villes intelligentes. L’étude conclut que beaucoup de municipalités ont déjà recours à ces technologies pour optimiser leurs services et leur infrastructure, prendre des décisions plus éclairées, doper le développement économique, encourager les interactions sociales et renforcer la sécurité et l’éco-responsabilité au sein de leurs communautés, tout en améliorant la fourniture de certains services publics.

Le processus permettant de rendre une ville intelligente est extrêmement complexe et le marché propose une telle quantité de stratégies différentes qu’il est parfois extrêmement difficile de faire le bon choix. Personne n’a jamais dit que devenir une ville intelligente serait facile. Il y a beaucoup de choix à faire. La technologie et les modèles économiques évoluent rapidement, et les incertitudes sont donc nombreuses. Des normes apparaissent mais elles sont loin d’être finalisées.

Il n’existe pas de « voie royale » mais une bonne manière d’avancer : avec les yeux ouverts, des attentes réalistes et la volonté d’apprendre des autres. Il existe aussi d’autres villes qui sont peut-être confrontées aux mêmes problèmes que vous, même si c’est dans un contexte différent. Il y a des fournisseurs qui ont pu acquérir de l’expérience ailleurs, y compris sur d’autres marchés verticaux. Il y a des start-ups qui sont parfois de grands innovateurs. Et surtout, il y a les habitants des villes, qui sont les vrais partenaires de cette évolution.

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