Publié le 29 avril 2019, modifié le 27 février 2020.
Par La Rédaction

La réalité virtuelle pour réduire les blessures musculaires !

Publié le 29 avril 2019, modifié le 27 février 2020.
Par La Rédaction

SEAT a lancé un laboratoire de biomécanique en entreprise en Espagne dédié à la santé au travail qui utilise : 20 caméras et divers capteurs qui captent les mouvements pour étudier les articulations et l’activité musculaire, la réalité virtuel, les avatars 3D pour permettre de concevoir une chaîne de montage avant même que la production commence sur un modèle et qui permet d’améliorer la santé sur le lieu de travail. Au cours des deux dernières années, le taux de blessures musculaires a diminué de 70%
 
Comment ça marche ?: La technologie leur permet de recréer une chaîne de montage dans leurs laboratoires. Il est essentiel que la personne qui travaille effectue le test reproduisant de manière réaliste les mouvements exacts qu’il ferait au travail. Ils mesurent alors deux paramètres dans le laboratoire : l’effort musculaire et la position des articulations lors de mouvements spécifiques. Certaines personnes effectuent les mêmes mouvements jusqu’à 100 fois par jour. La rotation des tâches et la conception de la chaîne de montage sont donc essentielles pour éviter les blessures éventuelles.
 
Avatar 3D comme dans un jeu vidéo : Deux technologies différentes sont utilisées dans le même but. L’un crée des avatars 3D avec un total de 20 caméras associées à des capteurs qui capturent les mouvements des articulations du travailleur, et le logiciel d’analyse utilise les données pour créer un avatar. L’avatar est une image 3D qui reproduit avec précision à la fois la vitesse et la portée des mouvements. C’est la même technologie que celle utilisée pour créer des personnages dans un jeu vidéo, mais elle offre un niveau de précision beaucoup plus élevé.
 
Réalité virtuelle : la deuxième technologie utilisée est la réalité virtuelle. Le principal avantage de ce système est qu’il permet une planification préalable et la possibilité d’introduire des modifications avant la mise en service de la chaîne de montage. «Nous pouvons simuler différentes positions jusqu’à trouver la meilleure option, par exemple pour fixer le hayon. Cela leur permet de gagner du temps et de l’argent par rapport à la réalisation de tests sur la chaîne de montage.

https://youtube.com/watch?v=MW-i4ThMZis

La biomécanique ouvre immédiatement de nouvelles possibilités pour la conception active de nouveaux postes de travail. Le laboratoire de Seat est opérationnel depuis 2017 et plus de 4 000 études ont été réalisées. Ils ont réussi à réduire le taux de blessures musculaires de 70% en seulement deux ans. Les données ont notamment permis d’adapter la chaîne de montage à la nouvelle SEAT Leon, en abaissant l’une de ses sections de 20 centimètres. Mais le travail du laboratoire ne s’arrête pas lorsque la conception de la ligne est terminée. Pendant que la production se poursuit, les postes de travail sont analysés en permanence pour apporter de nouvelles améliorations.

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