La France vient de prendre une décision dans la gestion de son infrastructure 5G ! Depuis que Huawei a été mise sur liste noire par les États-Unis au début de cette année, son fondateur a déployé les métaphores de la guerre. Ren Zhengfei notamment en remettant aux journalistes des photos d’un avion mitraillé pendant la Seconde Guerre mondiale, expliquant que Huawei avait été ciblé de la même manière par Washington.
En excluant la Chine du savoir-faire occidental, l’administration US a clairement indiqué que la véritable bataille est de savoir laquelle des deux superpuissances économiques a l’avantage technologique pour les deux prochaines décennies. Source
Sept mois plus tard, la plus grande entreprise d’équipement de télécommunications au monde semble à peine entravée par les sanctions américaines à son encontre. L’ajout de Huawei et de 70 sociétés affiliées à la liste visait à empêcher le groupe d’acheter des pièces et des composants à des sociétés américaines sans l’approbation du gouvernement. Cette décision devrait largement entraver la société chinoise, sa dépendance à l’égard des fournisseurs américains l’empêcherait de fabriquer certains de ses principaux produits, selon les analystes.
Mais la réalité a tourné différemment. Huawei a prospéré dans les mois qui ont suivi. Il a augmenté sa part de marché mondiale des smartphones au troisième trimestre de cette année, en partie à cause des fortes ventes intérieures gonflées par les acheteurs chinois, tandis que son rival Apple a subi un revers. Son chiffre d’affaires sur les neuf premiers mois de l’année a progressé de 24% sur un an.
Jusqu’à présent, la société a conclu 65 contrats autour de la 5G, dont près de la moitié en provenance de pays européens, malgré les efforts diplomatiques américains pour persuader ses alliés de fuir sa technologie. Autre élément, Hauwei s’organise massivement pour concevoir leur propres technologies dans de nombreuses puces qui sont présentent dans les smartphones et les infrastructure 5G de la marque pour remplacer la technologie US. Par exemple l’industrie naissante des puces chinoises est sur le point de produire environ 5% des puces de mémoire du monde d’ici la fin de 2020 à partir de pratiquement zéro l’année dernière…
Saviez vous que Huawei la plus grande entreprise de télécommunications au monde, domine les marchés africains, où elle a vendu des outils de sécurité que les gouvernements utilisent pour la surveillance numérique et la censure ?
Il y a quelques jours la France a déclaré il n’y aurait “pas d’exclusion” de Huawei, bien que le gouvernement se réserve le pouvoir de soumettre tous les fournisseurs d’équipements 5G à des contrôles de sécurité nationale, un décret a été édité sur le sujet.
D’ores et déjà, des lignes rouges ont été discrètement signifiées aux opérateurs. D’une part, les règles tacites en vigueur avec la 4G restent valables. Pas d’antennes Huawei à Paris. Et pas d’équipements Huawei dans les coeurs de réseaux, là où sont gérées les informations les plus sensibles. Source
Et il y a de grandes chance que le coeur du réseau qui est critique soit ouvert à une infrastructure européenne (Nokia, Ericsson) la position est quasiment identique en Allemagne mais pas dans le reste de l’Europe. Les pays n’ont pas vraiment le choix, par exemple les opérateurs allemands ont averti que l’interdiction de la société chinoise retarderait considérablement les déploiements de la 5G dans le pays.
D’autant que Huawei contrôle environ 25% du marché français des communications sans fil.
MaJ 12/2019 > Deutsche Telekom a mis fin à tout nouvel accord pour acheter des équipements 5G en attendant que le gouvernement allemand décide s’il interdira le lancement du fournisseur Huawei, a rapporté Reuters. Deutsche Telekom a lancé la 5G dans un petit nombre de villes allemandes et prévoit de l’étendre à 20 villes en 2020.