Publié le 8 juin 2007, modifié le 30 octobre 2014.
Par La Rédaction

Convergence Fixe-Mobile

Publié le 8 juin 2007, modifié le 30 octobre 2014.
Par La Rédaction

Une nouvelle étude de l’IDATE présente et analyse les véritables enjeux des initiatives de convergence fixe-mobile des différents opérateurs fixes sur 115 pages ici, mobiles et intégrés sur le marché grand public à travers treize grands marchés européens, ainsi que les Etats-Unis, le Japon et la Corée du Sud. Elle met en lumière les développements actuels et à venir, notamment en matière de régulation, de technologie et de marketing. Elle souligne par ailleurs la nécessité de s’adapter aux spécificités du marché concurrentiel national.

Quelques enseignements  :

La convergence fixe-mobile semble inéluctable, car elle s’inscrit dans la tendance de fond de migration vers du tout IP et apparaît comme une des réponses possibles aux problèmes de croissance des opérateurs.

Le potentiel de destruction de valeur est élevé car ce marché réunit pour la première fois sur le même champ de bataille les câblo-opérateurs, les opérateurs fixes DSL, les opérateurs mobiles et les opérateurs intégrés.

Le développement de la convergence fixe-mobile sera toutefois plus lent qu’espéré par certains acteurs. Les contraintes réglementaires sont encore fortes et la technologie nécessaire n’est pas encore prête pour proposer de véritables offres intégrées. Le développement sera aussi très lié à la structure des marchés nationaux.

Peu habitués à traiter simultanément un foyer et un individu, les opérateurs n’ont logiquement pas encore trouvé la bonne formule pour proposer les offres intégrées de convergence fixe-mobile, en dehors du succès avéré des offres de substitution. Toutefois, la convergence fixe-mobile sera dans les années à venir un axe de développement majeur des différents acteurs.

Le développement d’offres de convergence fixe-mobile est très variable en fonction du type d’acteurs qui les porte mais également du contexte concurrentiel qui les voie naître. On peut ainsi prévoir que les prochains développements des marchés FMC seront très contrastés selon les pays.

Le développement sera particulièrement lent dans les pays où les marchés fixes et mobiles pris séparément sont peu compétitifs, comme en Italie. Les attitudes offensives d’un opérateur intégré devraient en effet rester mesurées.La diffusion sera d’ailleurs encore ralentie par le poids du parc prépayé.

Dans les marchés compétitifs sur le mobile (mais peu sur le fixe) avec des MVNO développés, comme en Allemagne ces dernières années malgré une évolution progressive depuis environ un an, le scénario le plus probable met en avant de manière transitoire des offres de substitution autour du mobile, avant de migrer progressivement vers des bundles.

Dans les marchés à la fois compétitifs sur le fixe et sur le mobile, comme au Royaume-Uni, les marges de manœuvre sont assez restreintes pour les discounts et surtout pour prendre en compte de nouveaux investissements nécessaires pour les offres intégrées (investissements réseau et terminal importants). Les opérateurs se tourneront donc surtout sur des bundles basiques, faciles à déployer rapidement, en complément des initiatives Free Broadband (pas forcément dans le cadre FMC).

Dans les marchés peu compétitifs sur le mobile mais ultra-compétitifs sur le fixe, comme en France, que ce soit grâce au dégroupage, au DSL nu ou à la compétition par les infrastructures (câble), le marché FMC devrait s’orienter surtout vers des offres intégrées comme les terminaux convergents pour permettre aux opérateurs fixes de trouver un nouveau relais de croissance en capitalisant sur les boxes.

Dans tous les cas, le développement sera probablement assez lent. Les offres les plus attractives en termes de revenus ou d’économies de coûts ne sont pas encore technologiquement prêtes. Chaque acteur cherche par ailleurs à défendre son marché actuel en empêchant le plus possible l’entrée d’autres concurrents via le contrôle des infrastructures et/ou du spectre. Le développement de la FMC sera donc moins rapide que celui de la VoIP ou de l’IPTV, qui ne nécessitent le contrôle que d’une infrastructure.

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