Publié le 29 juin 2020.
Par Morgan Fromentin

Avertissement des États-Unis suite à l’autorisation accordée à Huawei de construire une usine au Royaume-Uni

Publié le 29 juin 2020.
Par Morgan Fromentin
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Le torchon brûle entre les États-Unis et Huawei. L'administration Trump exerce aussi une forte pression sur le Royaume-Uni pour tenter d'empêcher la marque chinoise de s'implante sur le territoire britannique. Nouvel exemple aujourd'hui.

Les États-Unis ont décidé, une fois encore, de mettre la pression sur le gouvernement britannique concernant le risque que représente Huawei pour la sécurité du pays. L’administration Trump lance un avertissement alors que le fabricant chinois a été autorisé à construire un nouveau centre de recherche et développement dédié aux puces dans le pays.

Les États-Unis avertissent le Royaume-Uni

Dans un communiqué transmis au Financial Times, le Département d’État des États-Unis déclarait que cette décision mettait la confiance que portait le Pays de l’Oncle Sam en péril. Les États-Unis enjoignent ses alliés et partenaires à bien prendre en considération l’impact sur le long terme à accorder à des entreprises comme Huawei un “accès à des informations sensibles”. “Nous pensons que les pays doivent pouvoir avoir être certains que les partenaires ne représentent aucune menace pour la sécurité nationale, la vie privée, la propriété intellectuelle ou les droits de l’homme”, déclarait le Département d’État.

alors que ce dernier a autorisé Huawei à construire son centre de R&D à Cambridge

Cette déclaration survient après que Huawei a publié un communiqué confirmant avoir reçu l’autorisation des autorités locales de Cambridge pour construire ce nouveau centre “centré sur la recherche, le développement et la fabrication de produits optoélectroniques”. Un comité a voté à 9 contre 1 en faveur du projet de Huawei. Le géant chinois investira 1 milliard de livres dans la première phase du projet, laquelle comprend la construction du site de 50 000 mètres carrés sur une parcelle de 3,64 hectares acquise en 2018. Cela permettra de créer environ 400 emplois.

Interrogé par le Financial Times, le vice-président de Huawei Victor Zhang ajoutait que l’entreprise s’était engagée à faire de ce nouveau centre son quartier général international pour l’optoélectronique et cette décision ne changerait pas si d’aventure le Royaume-Uni décidait de renforcer ses restrictions envers l’entreprise concernant son implication dans la 5G. Le Centre National de Cybersécurité du Royaume-Uni mène actuellement une nouvelle enquête sur Huawei, celle-ci pourrait avoir des conséquences sur sa position à long terme sur le marché. “Ce centre n’a pas pour vocation de supporter les réseaux de BT ou Vodafone. Je ne pense pas qu’il y a un lien entre les deux”, déclarait Victor Zhang.

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