8% des adultes en Europe utilisent aujourd’hui les services bancaires mobiles, contre à peine 13% l’année dernière, c’est ce qui ressort d’une étude « The State of Mobile Banking in Europe: 2011 », menée par Forrester auprès de 14 000 internautes européens (dont la France, l’Allemagne, l’Italie, les Pays-Bas, l’Espagne, la Suède et le Royaume-Uni). 13% des utilisateurs reçoivent des alertes SMS de la part de leur banque et 7% accèdent à des sites bancaires mobiles, voir graphique ci-dessous :
Selon l’analyste de Forester Alexander Hesse, bien que la banque mobile soit encore loin d’être le canal privilégié des consommateurs, l’utilisation des smartphones et l’augmentation de l’utilisation du web mobile vont conduire à une croissance soutenue des usages occasionnels et informatifs – 73% des utilisateurs mobiles vérifient le solde de leurs comptes et 43% regardent leurs dernières transactions.
Des perspectives de croissance qui poussent les banques à faire la course pour développer leur présence dans la sphère mobile, mais peu d’entre elles ont élaboré un business case clair sur le sujet. Et toujours la même question : quel sera le retour sur investissement de la banque mobile. Forrester considère que, seul un effort considérable dans le domaine permettra de réaliser un ROI de 15,7%, chiffre basé sur l’estimation des coûts et des bénéfices générés par le lancement d’un service complet de banque mobile. Alexander Hesse indique également que « malgré un ROI relativement bas, de multiple facteurs comme les paiements mobiles, permettront de donner de la valeur à l’offre de services mobiles dans les quelques années à venir ». Créer un ROI mesurable dépendra aussi de la capacité de la banque à gérer la sécurité et les coûts tout en affichant une vraie valeur pour que les consommateurs prennent le virage du canal mobile.