Publié le 19 décembre 2017, modifié le 6 juillet 2020.
Par La Rédaction

Les terminaux sont-ils le maillon faible de l’ouverture d’internet ?

Publié le 19 décembre 2017, modifié le 6 juillet 2020.
Par La Rédaction

Les terminaux sont-ils le maillon faible de l'ouverture d'internet ? "C'est l'une des questions posées par L'Arcep

” Smartphones, tablettes, assistants vocaux… Les terminaux sont-ils le maillon faible de l’ouverture d’internet ? ”

C’est l’une des questions posées par L’Arcep qui lance une consultation publique avec des pistes d’action qu’elle souhaite expertiser avant la publication d’un rapport complet en février 2018

En 2015, le règlement européen sur l’internet ouvert consacrait le principe de l’ouverture d’internet, et confiait aux autorités de régulation nationales la mission de veiller à la neutralité du net. Pour l’Arcep, la chaîne d’accès à internet ne s’arrête cependant pas aux réseaux d’accès, et d’autres intermédiaires ont le pouvoir de limiter la capacité des utilisateurs à accéder à certains contenus et services sur internet. C’est le cas des terminaux (smartphones, tablettes, ordinateurs…), de leurs systèmes d’exploitation et de leurs magasins d’applications, contrôlés par un nombre réduit d’acteurs économiques.

Une nouvelle étape dans la réflexion sur les terminaux, avec l’ensemble des acteurs concernés

En mai 2017, l’Arcep publiait un premier rapport sur le sujet : conçu à la suite d’une série d’auditions, il posait un premier diagnostic de l’influence que peuvent avoir les équipements terminaux sur la capacité des utilisateurs à accéder à internet et à ses différents contenus. Depuis, l’Arcep a continué de rencontrer les acteurs concernés (développeurs, équipementiers, utilisateurs, etc.) afin de comprendre leurs différents points de vue. Elle a organisé de nombreuses auditions et une série d’ateliers thématiques.

Dans la conclusion de ce rapport, on peut y lire : “Dès lors, l’Arcep souhaite approfondir la démarche initiée d’analyse de l’influence des terminaux sur l’ouverture de l’internet afin de compléter sa cartographie des limites, mais aussi d’améliorer sa compréhension des mécanismes. Autant que de besoin, l’Arcep fera des propositions pour assurer une meilleure ouverture de l’internet, notamment en matière de fluidité des marchés des équipements terminaux.”

Magasins d’applications, transformation de la connectivité, portabilité des données : l’Arcep a dédié des ateliers aux différentes parties prenantes

D’octobre à novembre 2017, l’Arcep a organisé trois ateliers thématiques :

” Inventons le magasin d’applications mobiles idéal ! ”
L’Arcep a réuni éditeurs de contenus, développeurs et designers, afin d’élaborer avec eux un modèle ” idéal ” de mise à disposition de leurs services, du point de vue des conditions financières comme techniques et contractuelles. Des solutions techniques comme les progressive web apps permettent de lever certaines des contraintes imposées aux éditeurs de contenus et de services.

” Retour vers le futur ! Imaginons les terminaux de demain, à l’aune des succès et échecs passés ”
L’atelier organisé avec les équipementiers et les développeurs d’OS a été l’occasion de revenir sur quelques décisions historiques et de réfléchir sur les évolutions à attendre des terminaux, sur la transformation des modalités de connectivité, ou encore sur la spécialisation des équipements…

” Captif d’un système d’exploitation ? Tour d’horizon des solutions ”
Aujourd’hui, le marché des systèmes d’exploitation mobiles est dominé par Google (Android) et Apple (iOS). Lorsqu’un utilisateur souhaite changer de smartphone, des obstacles peuvent l’empêcher de choisir un système d’exploitation différent (difficultés à transférer ses données, absence de certains services ou applications précédemment utilisés dans le nouvel environnement…). Avec les participants de l’atelier (représentants d’utilisateurs), l’Arcep a pu faire un tour d’horizon des obstacles, mais aussi des solutions pour faciliter le changement de terminal.

L’Arcep publiera un rapport complet à l’occasion d’un évènement international le 15 février 2018. Ce deuxième rapport pourra servir de point de départ à des propositions pour une régulation adaptée, au niveau national ou européen.

Notre avis

Franchement, l’ARCEP est border-line en 2017 se réveiller de la sorte ! Alors que les opérateurs, les constructeurs… On eu le temps de créer, organiser la concurrence. D’ailleurs de nombreuses initiatives de consortium avec des opérateurs, constructeurs… Ont existé dans le monde pour créer des OS tiers qui ont vu le jour, y compris des smartphones et des stores… À ce jour le résultat ? Des milliard d’euros parti en fumée !

La réalité, c’est que personne y compris un géant comme Nokia, Microsoft n’a pu exécuter une concurrence face à Apple, puis à Google, (pour faire court) les deux ont manifesté du mépris tournant en dérision les innovations de l’iPhone, pensant qu’il suffisait d’investir beaucoup d’argent pour attirer les développeurs dans son écosystème ! L’ARCEP est d’un autre temps, rien que le nom veut tout dire, l’argent qu’il dépense dans ce genre de réflexion est de pur perte sur le sujet !

Certaines réflexions, questions posées dans le document qui sont les prémices du rapport complet ne sont pas le fait des plateformes existantes, mais de la responsabilité même de ceux qui ont eu le temps de construire des pare-feu, mais qui n’ont rien fait, où si peu…

L’approche ne devrait pas être étatique ! Les régulateurs ont toujours du retard sur le marché quel régule ! Il est déroutant de voir que parmi les personnes auditionnées, qu’il n’y a qu’un seul entrepreneur (start-up) ? Où est l’écosystème de l’industrie mobile qui fait la richesse des OS ciblés, des emplois, des entreprises du secteur… ?

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