Publié le 5 mars 2015.
Par La Rédaction

[MWC 2015] En France, le trafic de données mobiles sera l’équivalent de 62 millions de DVD chaque mois en 2019

Publié le 5 mars 2015.
Par La Rédaction

D'après les dernières prévisions actualisées du Cisco Visual Networking Index sur le trafic mondial de données mobiles pour la période 2014-2019

D’après les dernières prévisions actualisées du Cisco Visual Networking Index sur le trafic mondial de données mobiles pour la période 2014-2019, le développement actuel de connexions M2M (Machine-to-Machine) et de terminaux mobiles toujours plus puissants, associé à de plus larges possibilités d’accès à des réseaux cellulaires rapides, constituent des facteurs clefs de la croissance significative du trafic mobile.

En 2014, 93 % du trafic mondial de données mobiles correspondait à des flux « intelligents » (c’est-à-dire dotés de fonctionnalités informatiques/multimédias avancées et utilisant au moins une connectivité 3G), ce taux étant appelé à grimper pour atteindre 99 % d’ici 2019.

L’explosion actuelle du trafic intelligent s’explique par diverses tendances : l’adoption de smartphones, observée dans le monde entier, au détriment de téléphones dotés de fonctionnalités basiques, la résurgence des ordinateurs portables proposant des fonctions tablettes et l’essor des applications M2M (Machine-to-Machine). Du point de vue des réseaux mobiles mondiaux, en France, la 3G a supplanté la 2G en 2013. À l’horizon 2019, les réseaux 3G prendront en charge 30.7 % des connexions/appareils mobiles françaises ; les réseaux 4G assureront, quant à eux, 37.8 % des connexions et génèreront 81 % du trafic.

292 exaoctets en rythme annualisé d’ici 2019, contre 30 exaoctets seulement en 2014

Plus clairement, ces 292 exaoctets représentent : 292 fois la totalité du trafic mobile et fixe sur IP (Internet Protocol) généré en l’an 2000 65 000 milliards d’images (au format MMS ou Instagram, par exemple), soit l’équivalent de 23 images par jour et par personne dans le monde entier pendant un an 6 000 milliards de clips vidéos (sur YouTube, par exemple), à raison de deux clips par jour et par personne dans le monde pendant un an.

En France, le trafic de données mobiles atteindra 249,5 pétaoctets par mois en 2019 (l’équivalent de 62 millions de DVD chaque mois), soit une hausse de 31,7 pétaoctets par mois par rapport à 2014.

Principaux moteurs de l’évolution du trafic mondial de données mobiles

– D’ici 2019, le monde comptera 5,2 milliards d’utilisateurs d’appareils mobiles (contre 4,3 milliards en 2014). En 2014, près de 59 % de la population mondiale (7,2 milliards d’habitants) utilisaient des terminaux mobiles ; d’ici 2019, plus de 69 % des personnes dans le monde (7,6 milliards d’individus) utiliseront des appareils mobiles.

– En France, les utilisateurs d’appareils mobiles en 2014 étaient 56,2 millions (87% de la population de la France. A l’horizon 2019 la France comptera 59,5 millions d’utilisateurs d’appareils mobiles soit 90% de la population.

– À l’horizon 2019, le monde hébergera près de 11,5 milliards de connexions/appareils compatibles avec les réseaux mobiles, dont 8,3 milliard de connexions M2M (Machine-to-Machine) (contre 7,4 milliards de connexions M2M/appareils compatibles avec les réseaux mobiles et en 2014).

– En France, le nombre de connexions M2M va croître de 7,2 fois entre 2014 et 2019 en atteignant les 92 millions de connexions. Des vitesses de connexion plus rapides : Les vitesses moyennes des réseaux mobiles mondiaux devraient être multipliées par 2,4 entre 2014 et 2019 et par 1.8 en France pour atteindre 4029 kbps en 2019.

– En 2019, la vidéo mobile représentera 72 % du trafic mondial de données mobiles (contre 55 % en 2014).

– Le nombre de dispositifs intelligents portables dans le monde devrait être multiplié par cinq, atteignant ainsi le chiffre faramineux de 578 millions unités d’ici 2019, contre 109 millions en 2014, l’Amérique du Nord et l’Asie Pacifique représentant les principaux marchés de croissance pour ces appareils. En France, le nombre de dispositifs atteindra 16,7 millions d’ici 2019, contre 3,1 millions en 2014, un taux de croissance annuel composé de 40%. En France le trafic à partir de dispositifs portables va croître de 23 fois, en atteignant les 4,4 pétaoctets par mois en 2019. Ce trafic représentera 1,7% du trafic mobile de données.

L’essor de la connectivité 4G

– 26% de l’ensemble des appareils et connexions dans le monde pourront utiliser la 4G d’ici 2019.
– Le nombre de connexions 4G dans le monde sera, d’après les prévisions, multiplié par 18, passant ainsi de 459 million en 2014 à 3 milliards en 2019.
– D’ici 2017, la 3G aura supplanté la 2G en tant que première technologie cellulaire en parts de connexions.
– En 2014, les connexions 4G représentaient 40 % du trafic total de données mobiles dans le monde. En 2019, ce pourcentage s’élèvera à 68 %.
– En 2014, les connexions 4G généraient en moyenne 2,2 Go de trafic de données mobiles par mois ; d’ici 2019, ce type de connexions représentera 5,6 Go de trafic mobile mensuel, soit 5,4 fois le volume de données d’une connexion non-4G, qui s’élève en moyenne à 1,0 Go/mois.

– En ce qui concerne la France les connexions 4G vont croître cinq fois de 2014 à 2019 et le trafic 4G sera multiplié par 17. Les connexions 4G représenteront 37,8% des connexions mobiles totales et 81,0% du trafic total de données mobile. Les connexions 4G vont générer 3290 Mo par mois, soit 4.9 le volume de données d’une connexion non-4G, qui s’élève en moyenne à 675 Mo

La croissance du trafic cloud sur réseaux mobiles

– Le trafic cloud sur les réseaux mobiles dans le monde sera presque multiplié par 11 entre 2014 (2 exaoctets par mois) et 2019 (21,8 exaoctets par mois).
– En 2014, les applications en cloud représentaient 81 % du trafic total de données mobiles. D’ici 2019, ce pourcentage atteindra 90 %.
– En France le trafic de cloud mobile va croître de 8,7 fois de 2014 à 2019, pour atteindre 224,5 pétaoctets par mois, contre 25,7 pétaoctets par mois en 2014. Les applications cloud, quant à élles, représenteront 90% du trafic mobile de données totale en 2019, comparativement à 81% à la fin de 2014.

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