Publié le 18 novembre 2015, modifié le 28 janvier 2021.
Par La Rédaction

Bataille des fréquences et des antennes chez les opérateurs

Publié le 18 novembre 2015, modifié le 28 janvier 2021.
Par La Rédaction

Depuis quelques jours les opérateurs ce sont livré à une bataille des fréquences pour couvrir toujours mieux et livrer toujours plus de Data.

Il y a la bataille commerciale qui est bien visible et il y a la bataille des fréquences et des antennes beaucoup moins connu, mais tout aussi présente. Depuis quelques jours, les opérateurs, se sont livrés à une bataille des fréquences pour couvrir toujours mieux et livrer toujours plus de Data.

[la bande de 700mhz, permettra au réseau mobile de pénétrer davantage dans les immeubles, les ondes traversent le béton, plus efficace dans les zones peu denses et enfin assurent une bonne couverture grâce à un nombre limité d’antennes.]

Mais il y a aussi des luttes autour des antennes entre opérateurs comme Free et SFR.

Mais il y a aussi des luttes autour des antennes entre opérateurs comme Free et SFR.

L’Arcep vient de trancher dans le cadre d’un règlement de différend opposant Free Mobile à SFR, l’autorité de régulation, dans sa formation de règlement des différends, a précisé les modalités dans lesquelles les pylônes doivent être partagés entre ces deux opérateurs de réseaux mobiles. Pour fournir leurs services, les opérateurs mobiles déploient des antennes sur des sites en vue d’assurer la couverture du territoire. Il existe près de 40 000 sites en France métropolitaine, qui sont d’une grande diversité : les principaux types sont les toits-terrasses, les pylônes et les châteaux d’eau.

Le cadre réglementaire prévoit que les opérateurs mobiles doivent privilégier le partage de sites passifs entre eux, afin notamment de privilégier un investissement efficace et concourir à la préservation de l’environnement (protection des paysages par le déploiement d’un nombre réduit d’antennes). À cet effet, les opérateurs doivent répondre aux demandes raisonnables d’accès à leurs sites émanant d’autres opérateurs. En outre, étant donné l’entrée plus tardive de Free Mobile sur le marché, des obligations spécifiques de partage pèsent sur les autres opérateurs mobiles.

Free Mobile avait saisi l’ARCEP en règlement de différend des conditions dans lesquelles il accède aux pylônes de SFR. Si les conditions d’accès aux pylônes de SFR lui paraissaient satisfaisantes en 2014, Free Mobile se plaint que le rythme de production ait ralenti à compter de la fin de l’année, et que SFR ait refusé sa dernière commande. Afin qu’elle fournisse un accès effectif et diligent à Free Mobile à ses sites, l’Autorité a ainsi enjoint à la société SFR de proposer à Free Mobile, sous des délais contraints, un avenant au contrat concerné acceptant la commande de Free Mobile et prévoyant un calendrier de mise à disposition des sites.

Les fréquences

L’enchère principale s’est achevée hier au terme de onze tours d’enchères. Le prix a atteint 466 millions d’euros par bloc de 5 MHz duplex, soit, au total, 2,796 milliards d’euros.

Bouygues Telecom a remporté 1 bloc ;
– Free Mobile a remporté 2 blocs ;
– Orange a remporté 2 blocs ;
– SFR a remporté 1 bloc;

Il reste à identifier où, au sein de la bande, chaque lauréat sera positionné. Il existe 4 positions possibles dans la bande

Les lauréats sont invités à indiquer à l’ARCEP le 19 novembre leurs préférences, ainsi que le montant qu’ils sont prêts à payer pour avoir leur premier choix. S’ils obtiennent leur 2e choix, ils paieront 2/3 de ce montant. S’ils obtiennent leur 3e choix, 1/3. S’ils obtiennent leur dernier choix, ils ne paieront rien

Le résultat de cette enchère de positionnement s’ajoutera au résultat de l’enchère principale qui vient de prendre fin. (source Arcep)

Ci-dessous extrait des Communiqués de presse des opérateurs.

Orange

À obtenu deux blocs de 5MHz, soit 10MHz à 700MHz. Ces enchères représentaient un enjeu majeur et structurant pour Orange en France. Il s’agit d’un investissement industriel clé qui permet à Orange de renforcer sa place de leader dans le très haut débit mobile. Orange accentue ainsi sa position de N°1 avec le portefeuille de fréquences le plus large du marché français, avec plus de 90MHz de fréquences au total. Avec cette attribution, Orange est désormais le seul opérateur à détenir 30MHz de fréquences basses (fréquences dites « en or »). Le prix total de la quantité de 10MHz acquise par Orange est de 932 M€. Ce prix se situe dans la moyenne des grands pays européens pour des fréquences basses 4G, et est proche du prix payé par Orange pour l’achat des fréquences à 800MHz en 2011.

SFR

À enrichit son portefeuille d’un nouveau bloc de 5 MHz. Le portefeuille de fréquences basses du Groupe comprend désormais 25 MHz au total, répartis en 5 MHz dans la bande de 700 MHz, 10 MHz dans la bande 800 MHz et 10 MHz dans la bande 900 MHz. Associées aux 55 MHz que possède le Groupe dans les fréquences hautes, le portefeuille total de SFR compte désormais 80 MHz (post refarming 1 800 MHz) Le Groupe confirme ses objectifs de 90% de la population couverte en 4G et 12 millions de foyers fibrés en 2017, 18 millions en 2020 et 22 millions en 2022.»

Bouygues

À eu l’obtention d’un bloc de 5 MHz, dans le cadre de la mise aux enchères des fréquences de la bande 700 MHz par l’Etat. Acquis pour 466 millions d’euros, ce bloc va intégrer le patrimoine spectral utilisé par Bouygues Telecom pour la 4G, composé des fréquences 800 MHz et 2600 MHz acquises en 2012, ainsi que des fréquences 1800 MHz que Bouygues Telecom a été le premier à utiliser massivement pour offrir une large couverture 4G à ses clients. Ainsi, en prenant en compte les fréquences 900 et 2100 MHz, le patrimoine spectral de Bouygues Telecom représente désormais 25% des ressources disponibles, soit le meilleur ratio MHz/client du marché.

Free

Détiendra un total de 55 MHz de fréquences 3G/4G. Iliad est le 1er investisseur parmi les opérateurs télécoms français en consacrant près de 28% de son chiffre d’affaires à ses investissements. Free Mobile couvre aujourd’hui près de 60% de la population française en 4G avec 5 400 sites en service dont la majorité est raccordée en fibre optique, ce qui permet à ses abonnés de bénéficier du meilleur débit descendant 4G.

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